Jean Dominique Larrey : écrivain.

Date:: 1936

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Credit: Jean Dominique Larrey : écrivain. Source: Wellcome Collection.

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PL. VIT. «Je fis construire cent paniers, deux par chameau, disposés en forme de berceau, que l’animal portait de chaque côté de sa bosse, suspendus par des courroies élastiques. » — (Mémoires, tome I.) fions qui furent généralement suivies de succès parce qu’elles furent faites dans les premières vingt-quatre heu¬ res», mérite d’être gravée sur le socle d’une statue, parce qu’elle illustre une doctrine dont le souvenir, au cours des guerres ultérieures, s’est trop longtemps égaré. Dans le même esprit, le contact permanent avec les blessures lui inspire cette phrase lapidaire: « Ainsi que la foudre céleste, les instruments de guerre ont leurs prodiges; ils blessent les parties du corps, et ouvrent, dans leur épaisseur, des plaies dont il n’est pas toujours possible de mesurer la profondeur, ne fût-ce qu’à cause des détours que les projectiles sont forcés de suivre dans leur marche à travers des tissus vivants et plus ou moins élastiques. » On a contesté l’élégance de son style, sans prendre garde qu’écrire sans fioritures est déjà une élégance. Mais aussi, quand on cesse de s’arrêter, dans les livres de Lar¬ rey, devant la masse des faits militaires, médicaux ou chirurgicaux, pour découvrir le styliste, on trouve un écrivain heureux dans le choix de ses expressions, dans le rythme de ses phrases, dans la notation de ses impres¬ sions. Peut-être cette sensibilité artistique — ou humaine — a-t-elle été refoulée souvent par la froide raison; mais il nous suffit qu’elle soit certaine et qu’elle s’atteste par des exemples probants. C’est sous l’empire de ce don qu’il décrit Trieste, «ville neuve, favorablement située sur le revers d’une colline, qui s’étend en demi-cercle sur les bords du golfe où le port est construit», Mantoue, où la retraite de Virgile lui apparaît, « grotte ombragée par des lauriers-roses, des saules pleureurs, et tapissée de vigne sauvage; un ruisseau limpide qui serpente», Venise, où, tel un peintre impressionniste, il a la sensation que: « Au premier coup d’œil l’illusion est assez grande pour qu’on se persuade que les clochers et les tours de la ville sont autant de vaisseaux de ligne qui, rapprochés les uns des autres, pré¬ sentent à travers les vapeurs aqueuses de l’Adriatique, l’aspect d’une flotte nombreuse. » Vu du Kremlin, Moscou, dont l’incendie lui inspire une relation saisissante, à ses pieds « se dessine sous la forme d’une étoile à quatre branches bifurquées». Et, du temps où il secourut des noyés à Toulon, il disait éprouver « le ravissement de Pygmalion quand il sentit le marbre s’ani¬ mer sous ses doigts ». Un frisson d’héroïsme, propre à émouvoir les cœurs les plus endurcis, passe à travers ses observations, jonchées de blessures graves. Bien que la foule anonyme des soldats à ses yeux, révèle autant de stoïcisme, Larrey a pu évaluer à 156 le nombre des officiers supérieurs auxquels il a porté secours « sur les lieux mêmes où ils ont été atteints par le fer et le feu de l’ennemi», et il a donné, sur les cir¬ constances, les blessures, les interventions, des récits suc¬ cincts ou détaillés, où il tient le premier rôle. Parfois, malgré son énergie légendaire, il s’attendrit, hésite, demande conseil, reprend courage, et opère alors, avec un merveilleux sang-froid, sous le contrôle du chro¬ nomètre. D’autres fois, il n’est plus que le technicien; c’est ainsi qu’il confond, dans le même intérêt, l’embaumement DVDtTU A fü C C® î ^ J _ _ Médication rint 1 HAnSt «jillCVl de BASE et de regime Antinévralgique Puissant J des Etats Artérioscléreux GOUTTES - AMPOULES A 2c3 - AMPOULES B 5c3 COMPRIMES - AMPOULES 5 c3 intrav.