Du traitement des difformitiés de la taille par la méthode d'inclinaison : (sans lits mécaniques), employé dans l'institut orthopédique spécial du Docteur Tavernier.

  • Tavernier, A. (Alphonse), -1850
Date:
[between 1840 and 1849?]
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Credit: Du traitement des difformitiés de la taille par la méthode d'inclinaison : (sans lits mécaniques), employé dans l'institut orthopédique spécial du Docteur Tavernier. Source: Wellcome Collection.

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    ©>®8Be»> DU TRAITEMENT DES DIFFORMITÉS DE LA TAILLE PAH LA MÉTHODE E’IÏTOLXXTAXSOIT (SANS LITS MÉCANIQUES), EMPLOYE DANS L’INSTITUT ORTHOPEDIQUE SPECIAL voteu? • S aawmc&r. A PARIS, RUE DES BATAILLES CIIAILLOT, 2 l . QUARTIER DES CHAMPS-ELYSEES, 3Ï ID&OS <23332 2)3 W» 2i<£>®341UUD 41 ASKSIBRS (m aine-et-loire). § I. Progrès récens de l’orthopédie. # « Malgré lc^ nombreux travaux el la louable ému- » lation de plusieurs de nos confrères, l’orlhopédie est » encore dans l’enfance. > Ces paroles prononcées naguère au sein de l’Aca¬ démie royale de médecine par une voix éloquente et digne n’ont pas trouvé un seul contradicteur ; c’est qu’en effet l’orthopédie, exercée pendant long-temps par des hommes pour la plupart étrangers à la médecine, et restée jusqu’à ces dernières années du domaine de l’empirisme et de la mécanique , n’offre encore aujour¬ d’hui qu’imperfection et ruineuse complication dans ses moyens, qu’incerlitude, lenteur ou danger dans ses effets. Cette vérité, que l’expérience de chaque jourvient démontrer, ressort surtout du peu de confiance que tous les médecins accordent en général aux procédés orthopédiques mis ordinairement en usage pour le re¬ dressement de l’épine; mais ce qui donne la juste mesure de l’insuffisance de ces procédés, c’est l’empressement avec lequel, à la nouvelle des bons effets de la mé¬ thode d’inclinaison, ils ont été abandonnés précisément par les orthopédistes qui les avaient vantés, quel¬ ques mois avant, à grands frais de publicité, et que la bienveillance académique avait gratifiés d’un brevet de supériorité qu’on répudie volontairement aujour¬ d’hui avec si peu de ménagement. Oui, l'orthopédie rachidienne , c’est-à-dire l’or¬ thopédie considérée spécialement dans son application au traitement des difformités du rachis, est restée jusqu’à présent dans l’enfance; car les principes sur lesquels elle repose n’ont pas varié depuis Levacher, qui le premier a indiqué l’extension comme le moyen le plus propre à redresser l’épine déviée , et inventé les machines extensives qui ont servi de modèle à celles dont on se sert encore à présent. Sans doute cet art, si toutefois on peut donner un tel nom à cet ensemble de principes incohérens, de traditions obscures que nous ont légués nos prédécesseurs, cet art, disons-nous, a subi dans sa partie mécanique quelques perfectionnemens qui n’ont pourtant rien de remarquable, si on les compare aux progrès qu’ont faits de nos jours les arts en général ; mais comme le redressement de l’épine ne dépend pas uniquement de l’action mécanique des appareils, et qu’il y a dans le corps vivant, sur lequel ils doivent agir, des lois physiologiques à satisfaire, ou à combattre, le perfectionnement des machines a peu fait pour l’ef¬ ficacité de l’orthopédie , attendu que leur construction et surtout leur mode d’application reposaient sur des principes erronés restés immuables jusqu’à ce jour. Un homme , qu’une mort cruellement prématurée a enlevé à la chirurgie dont il était un des plus élo- quens propagateurs, Delpech, apportant dans l’étude des difformités du corps humain cette profondeur, cette variété de connaissances qui manquaient à la plupart des orthopédistes ses devanciers, s’aperçut que l’ortho¬ pédie attendait un créateur, el il se sentit capable de poser les bases de cette nouvelle science qu’il nomma orthomorphie. Avec ce tact qui le distinguait, il recon¬ nut bientôt que c’était à tort que l’on confiait aux ma¬ chines seules le soin de redresser l’épine déviée; que si les machines étaient un des moyens indispensables 0>B3T»> * >BLQ»