Le traitement électrique du goître exophthalmique : sa technique opératoire / M. Vigouroux ; conférence recueillie par A.-F. Plicque.

  • Vigouroux, Romain, 1831-
Date:
[1891]
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Credit: Le traitement électrique du goître exophthalmique : sa technique opératoire / M. Vigouroux ; conférence recueillie par A.-F. Plicque. Source: Wellcome Collection.

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    Ce joamal parait trois fois par semaine LE MARDI, LE JEUDI ET LE SAMEDI La Lancette française Administration : 4, rue de l'Odëon PRÈS LA FACULTÉ DE MÉDEQNE , 4 GAZETTE DES HOPITAUX Le prix de l’abonnement doit être envoyé en mandat-poste on en traites snr Paris. — L’abonnement part du 1 de chaque mois. Le prix de l’abonnement CIVILS ET MILITAIRES pour les Étudiants en médecine est de \î fr. par an. S'adresser directement aux bureaux du Journal. AL CORPS MÉDICAL. — Un acte du 10 octobre 1853 a institué en faveur de la Gazette des hôpitaux un fonds de 3 000 francs pour encouragements aux auteurs des meilleurs travaux pratiques insérés dans ce Journal, et un autre de 7000 francs pour compléter le prix d’abonnement des Médecins et des Étudiants qui ns peuvent payer le prix entier. PRIX DE L’ABONNEMENT : FR.4NCE 3 mois ; 8 fr. 60. — 6 mois : 16 fr. — 1 an : 30 fr. UNION POSTALE. 3 mois : 10 fr. i. — 6 mois : 18 fr. — 1 an : 35 fr. Prix du Numéro : 20 c. — Avec Supplément ; 30 c. Les bureaux et ateliers étant fermés à l’occasion de la fête de l’Ascension, le journal ne paraîtra pas jeudi. SOMMAIRE. — Premier-Paris. — Hospice de la Salpêtrière. Le traitement électrique du goitre exophthalmique ; sa technique opéra- toire. — Cbirurgie pratique. — Thérapeutique. Médicaticm anti- septique et permanente par l’inhalateur buccal Pradère de Moine. — Variétés. Le personnel médical subalterne dans les hôpitaux Scan- dinaves. — Thèses. — Chronique et nouvelles scientifiques. Paris, le 3 mai 1891. 11 semble que cette éternelle question de la dépopulation de la France ne doive plus quitter l’enceinte académique. A chaque séance, la question est de nouveau posée, de nouveau débattue et jamais résolue. Nous l’avons déjà dit et répété ici, l’Académie, dans cette discussion qui ne finit pas, touche à trop de questions à la fois, et sur les points qu’elle discute, — que la docte Assemblée nous pardonne cette irrévérence, — elle va trop « chercher la petite bête ». Ainsi, pour cette question du rétablissement des tours, que n’a-t-on pas dit pour ou contre, quels arguments n’a- t-on pas été déterrer? Et cependant le problème est-il si complexe? Que veut l’Académie, sinon trouver les moyens d’arrêter cette dépopulation dont les statistiques constatent chaque année les désolants progrès? Or, il ne fait de doute pour personne que les infanticides et les avortements sont une des causes, et des plus importantes, de cette dépopu- lation. Une « faiseuse d’anges », dernièrement, n’a-t-elle pas eu à répondre de plusieurs centaines de pratiques abortives ? Pour éviter cette destruction du produit de la conception, il n’y a que deux moyens et deux seuls : 1® donner des secours aux filles-mères; 2® élever leur enfant, si elles l’abandonnent. Ces deux propositions ne méritent pas d’arrêter les aca- démiciens bien longtemps. Ce sont presque des axiomes qui s’imposent et ne se discutent pas. Le premier point ne peut être résolu que par l’extension de l’Assistance, soit par la charité privée, soit par des institutions départementales ou nationales. Pour le deuxième point, il ne resterait rien à faire, dit-on, et tout serait pour le mieux dans le meilleur des mondes. Il existe, paraît-il, un bureau ouvert où toute fille-mère peut porter son enfant et l’abandonner en secret. Ce bureau existe, il est vrai ; mais qui le sait, et cette pape- rasserie, et cette bureaucratie, pour secrètes qu’elles soient, ne sont-elles pas faites pour effrayer la mère qui vient ap- porter son enfant? Si bas que soient parfois tombées les malheureuses que mille raisons et surtout la misère poussent à se séparer de leur enfant, elles sentent toutes ce que leur conduite peut avoir de répréhensible, elles ont une honte, une certaine pudeur qui les porte à se cacher, et elles reculent à mettre quelqu’un dans le secret, ce quelqu’un ne connût-il rien d’elles, pas même leur nom. Elles ne veulent aucun témoin de leur faute. Bien des filles ont étranglé leur enfant et ont préféré affronter la cour d’assises plutôt que le gui- chet du bureau, dit secret, et les questions d’un employé, que sa profession rend parfois brutal et souvent inquisiteur. Ces malheureuses n’ont d’ailleurs nulle confiance dans le ®ecret des bureaux. Ünl-elles fort? Le fait suivant, que M. Guéniot racontait à l’Académie, prouvera que le bureau secret n’est pas si secret qu’on veut bien nous le dire. La nièce d’un instituteur d’une petite ville de province devient enceinte. Elle dissimule sa grossesse tant que la chose est possible, puis, les derniers mois, elle vient à Paris, y accouche et porte son enfant au bureau ouvert. L'em- ployé V\n\.evvoq,e comme c'estVhalitvcJeBi, finalement, la jeune fille donne son nom, son adresse, etc., et retourne dans son pays, comptant que le secret serait bien gardé. Mais, ô bureaucratie, voici bien de tes coups! L’adminis- tration parisienne trouva qu’elle n’avait point à élever un enfant dont la mère habitait la province; elle signifia au préfet du département d’avoir à rembourser les frais occa- sionnés par l’entretien du jeune abandonné. Le préfet délégua un inspecteur, qui fit une enquête; le maire de la commune convoqua la jeune fille et on lui conseilla de re- prendre son enfant en lui promettant des secours. Depuis, la jeune fille a disparu, et l’on recherche partout son cadavre. Nous nous garderons de commenter ce fait, il est suf- fisamment éloquent. On peut multiplier le nombre des bureaux ouverts, on ne diminuera pas d’un seul le nombre des infanticides. Nous le répétons, en terminant, la fille-mère qui aban- donne sou enfant ne veut pas de témoin, pas de confident, elle cachera cet abandon toute sa vie comme une faute dont elle ne parlera jamais, elle portera son enfant au tour, elle ne le portera pas au bureau ouvert. Le fait est indé- niable et tous les médecins doivent, sans parti pris, recon- naître qu’au point de vue du but à obtenir, c’est-à-dire au