Le traitement électrique du goître exophthalmique : sa technique opératoire / M. Vigouroux ; conférence recueillie par A.-F. Plicque.

  • Vigouroux, Romain, 1831-
Date:
[1891]
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Credit: Le traitement électrique du goître exophthalmique : sa technique opératoire / M. Vigouroux ; conférence recueillie par A.-F. Plicque. Source: Wellcome Collection.

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    nopathies, otites, ozéne, impétigo), 7 avaient succombé h (les tuberculoses viscérales. [Jahrl.f. Kinderheük.) Le traitement chirurgical de la maladie de Basedow. — Lamke rapporte deux cas de goitre exophlhalmique, qui ont été, l’un guéri, l’autre considérablement amélioré par une ablation unilatérale du corps thyroïde; il y a là une indication intéressante et qui peut rendre des services, surtout lorsque, comme dans la premièi’e observation, l’existence d’un goitre plongeant nécessite déjà une tra- chéotomie. Aussi, serions-nous fort heureux de signaler cette intervention thérapeutique, si elle ne nécessitait pas une expérience chirurgicale consommée et une installation spéciale. C’est, du moins, l’avis de l’auteur, auquel nous adresserions volontiers une légère critique sur les rapports qu’il semble établir entre le rétrécissement concentrique du champ visuel et une lésion de l’écorce cérébi’ale dans la maladie de Basedow. L’hystérie est-elle à ce point in- connue à Hambourg ? [Oeufs. Med. Wochens.) Les opérations chez les nouveau-nés. — Les interven- tions chirurgicales faites dans les premiers jours de la vie sont d’ordinaire nécessitées par des malformations congénitales. Les imperforations de l’anus ou de l’uréthre fournissent les indications les plus fréquentes. Les spina bifida, les encéphalocèles peuvent parfois, quand les téguments qui recouvrent la poche kystique menacent de s’ulcérer, nécessiter une opération précoce. M.Picqué(l) opérait dernièrement à Lariboisière un spina bifida lom- baire chez un enfant de treize jours. 11 enlevait, chez un autre enfant de quinze jours, un encéphalocèle volumineux, comprenant même une portion du cervelet et du lobe occi- pital. Dans les deux cas, malgré l’âge peu avancé et la gra- vité de l’opération, il obtenait une guérison. En dehors des lésions congénitales, les occasions d’intervenir sont plus rares. Pourtant Maddin (2) a fait, avec succès, l’amputation de la cuisse, chez un enfant de trois jours, atteint de gan- grène. Bland Sutton (3) a opéré une hernie inguinale étran- glée chez un enfant de vingt-huit jours et a obtenu la gué- rison. Des opérations graves peuvent donc, dés les premiers jours de la vie, êli'e tentées avec toutes chances de succès. Les principales précautions à prendre semblent relatives : 1“ à l’hémorrhagie opératoire qu’il faut chercher à réduire au minimum; 2® aux refroidissements toujours à craindre chez le jeune enfant au cours de l’opération; 3“ à l’anes- thésie : quand l'emploi du chloroforme est indispensable, il doit, une fois l’insensibilité obtenue, être continué par gouttes, à doses infinitésimales; 4 au choix des antisep- tiques employés. Les nouveau-nés supporteraient très mal la moindre absorption d’iodoforme et surtout d’acide phé- niqne. M. Lucas-Championnière (4) a vu périr dans le col- lapsus, avec des urines noires, de jeunes enfants à qui leurs nourrices avaient appliqué des compresses d'huile phéiiiquée sur les fesses et les jambes. Meltzler(o) a vu succomber un enfant de neuf jours pansé à l’acide phé- nique pour une simple circoncision. Les aseptiques :eau bouillie), les antiseptiques inoffensifs (l’eau boriquée, la vaseline boriquée, le salol qui a été bien toléré dans les (1) PiCQUÉ. Société de chirurgie, 15 octobre 1890. (2) Maddin. Medical Record, avril 1889. ;3) B. Sutton. T/ie Lancet, 22 novembre 1890. (4) Brun. Thèse d’agrégation, Paris 1886, p. 56. .5) Mei.tzi.kr. CentralOl. f. Chir., 1889, n“ 41. observations de M. Picquéj, seront donc à peu près exclu- sivement employés tant pour le pansement qu’au cours de l’opération. THÉRAPEUTIQUE Médication antiseptique et permanente, par l'inhalateur buccal Pradère de Moine, Par M. le docteur Calmis. Nous signalons à nos confrères un appareil nouveau, qui est appelé à rendre à noire art de réels services, et cela par les nom- breuses applications thérapeutiques dont il est l’objet, non seu- lement en ce qui concerne les affectioits du larynx, des bronches, du poumon, de l’estomac et des voies digestives, mais encore dans le cas où il s’agit de faire de la prophylaxie contre les agents si multiples de la contagion. Produire l’antisepsie permanente de la bouche, sans difficulté l>our le malade et pour ainsi dire à son insu ; lui faire, par le même moyen, absorber progressivement des médicaments anti- septiques, à des doses que nul n’avait pu atteindre jusqu’à ce jour, et cela sans fatiguer ses orgaiTes, tel est le but que s’est proposé M. Pradère de Moine. Pour arriver à ce résultat, il a créé un petit appareil, fort ingénieux, construit par M. Collin et qui, placé dans la bouche, se fixe très simplement à la voûte palatine. Cet appareil, qui ne cause aucune gêne, et auquel les sujets s’habituent très rapide- ment, est muni d’un petit récipient métallique percé de trous, destiné à contenir une pastille médicamenteuse, dont la dissolu- tion complète s’opère en trois heures. La bouche du malade est convertie en une chambre d’inhalation continue, d’où le nom d'inhalateur buccal permanent, que lui a donné son auteur. Les pastilles ont été l’objet d’une étude tout à fait spéciale, dans le but de trouver un moyen qui permit leur dissolution lente et progressive. Elles sont composées avec les diverses sub- stances antiseptiques : acide phénique, acide chromique, iodure d’argent, cyanure d’or, créosote, eucalyptol, selon les cas et la prescription du médecin. Leur préparation a été confiée à un praticien des plus distingués, M. Chevrier, pharmacien à Paris. Inutile d’insister sur le rôle que ce nouveau mode d’emploi des médicaments peut jouer en thérapeutique; d’abord, comme, agent de prophylaxie générale, permettant à l’homme sain d’échapper aux influences directes des divers contages trans- portés par les poussières atmosphériques, ensuite comme agent modificateur dans les maladies bacillaires. Les essais qui ont été faits ont surtout porté sur les affections des voies respiratoires, la tuberculose en particulier. Grâce à la continuité du traitement, les malades ontpu supporter des doses massives, arriver rapidement à la saturation, et cela avec un réel bénéfice. Nous désirons ne pas laisser passer, sans le signaler à nos lec- teurs, ce fait, qui nous paraît avoir en thérapeutique une grande importance et un caractère tout à fait inédit. VARIÉTÉS Le personnel médical subalterne dans les hôpitaux Scandinaves (1). Par le docteur F. Thibry, prosecteur de la Faculté. V On nous pardonnera de revenir souvent sur les mêmes points, mais il est nécessaire d'indiquer que la surveillante sait, l'opé- ration terminée, le pansement une fois appliqué par elle, re- fit Fin. — Voir Gazette des hôpitaux, 1891, p. 489.