Essai sur la phthisie laryngée : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 20 juillet 1836 / par J.-B.-François Adenis.

  • Adenis, J.B. François.
Date:
1836
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Credit: Essai sur la phthisie laryngée : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 20 juillet 1836 / par J.-B.-François Adenis. Source: Wellcome Collection.

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    6’est alix progrès de l’anatomie pathologique qii’on doit les recher- ches les plus iuléressaiites sur le siège et la nature de la maladie qui ^it le sujet de celle dissertation. Jusqu’alors tous les praticiens la confondaient avec la phthisie des p'or.mons et de la trachée-artère. On conçoit, au reste , que cette espèce de phthisie n’a pu être démon- trée, nommée, caractérisée qu’au moment où l’ouverture des ca- davres eut conduit le médecin à une connaissance plus parfaite des organes , des fonctions remplies par eux dans l’état de santé , des altérations dont ils sont susceptibles dans l’état malade, et enfin des dégénérations dont l’état de mort permet de constater l’existence. La phthisie laryngée peut être considérée comme primitive et in- dépendante de toute affection pulmonaire, ou comme une compli- cation de la phthisie du poumon. Examinée sous le premier point de vue , l’ulcération du larynx est assez rare. On en trouve cepen- dant quelques observations dans nos auteurs les plus recomman- dables. Valsalva fut fort étonné de trouver des poumons beaux et sains chez un évêque qu’on avait cru mort de phthisie pvdmonaire , et qui avait succombé à une phthisie lai^yngée. Buroérius , un des premiers, s’aperçut qu’elle pouvait être due à des ulcères vénériens, et en cite un exemple. Morgagni l’a observée compliquée et non com- pliquée de syphilis. Van-Swieîen , Monteggia, Barbette, Sloll , Sé- Tiaux, Licutaud , Desault , Portai, Baumes, Charles Bell, Alibert, ont vu celte maladie sans la simultanéité de la phthisie pulmonaire. Du reste, ce qui prouve incontestablement qu’cllè peut exister ainsi, c’sst la guérison , souvent opérée de nos jours, de phthisies laryngées scrofuleuses et vénériennes. Compliquée de phthisie pulmonaire, l’affection qui nous occupe est fort commune : il est peu d’auteurs qui se soient occupés des maladies de poitrine qui n’aient été souvent à même de l’observer. Bayle a établi que la phthisie laryngée était à la phthisie pulmonaire comme 17 est à 100. D’autres médecins ont pensé qu’elles étaient entre elles dans le rapport de à 100. Chez les trois quarts des phthisies pulmonaires traitées dans le service de M. Lcrminier , M. Andral a trouvé le larynx affecté à divers degrés.