Essai sur la phthisie laryngée : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 20 juillet 1836 / par J.-B.-François Adenis.

  • Adenis, J.B. François.
Date:
1836
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Credit: Essai sur la phthisie laryngée : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 20 juillet 1836 / par J.-B.-François Adenis. Source: Wellcome Collection.

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    ÉTIOLOGIE. Lâ phthisie lary ngée est-elle, cottime^ nous venons de 1 énoncer, quelquefois idiopathique et d’autres fois symptomatique? Dans l’état actuel de nos connaissances sur cette affection, je n’hésite pas à prononcer ; oui , elle peut être idiopathique et consister en une forme chronique de la laryngite simple; oui, elle peut être symp- tomatique et provenir d’une lésion tuberculeuse des organes pulmo- naires retentissant par voie de sympathie ou de continuité sur le larynx. Dans l’une et l’autre occurrences, elle reconnaît comme causes pré- disposantes, d’une manière plus ou moins éloignée, une constitution débile ou affaiblie par des maladies et des excès; un tempérament lymphatique et scrofuleux ; l’habitation de climats froids et humides, et la naissance de parents phthisiques. L’hérédité est un fait in- contestable en ce sens, qu’on voit tous les jours des individus, sou- mis à des causes légères d’excitation du larynx, contracter une phthi- sie laryngée par suite de la prédisposition organique générale qu’ils ont reçue de leurs parents. La phthisie laryngée est souvent duo à l’influence du passage pres- que continuel des crachats dans le larynx à l’occasion des phthisies pulmonaires avec expectoration abondante. Elle peut être occasionnée par les professions qui exposent à l’inspiration des vapeurs âcres et corrosives ou des substances irritantes réduites à l’état pulvérulent; par l’impression d’un air froid et humide; l’immersion dans l’eau. On peut ajouter à cet ordre de causes l’abus journalier des li- queurs alcooliques , l’introduction d’un corps étranger dans le larynx, une forte contusion à la région thyroïdienne, un traitement mercu- riel trop prolongé et peu méthodique, cause d’autant plus remar- quable, que la phthisie laryngée syphilitique, qui se guérit le plus ordinairement avec une merveilleuse rapidité à l’aide des prépara- tions mercurielles, pourrait, dans quelques circonstances, s’en trou- ver a$nxïvée. L’exercice outré de la voix est aussi uns des causes O O principales de cette affection : elle se rattache à la loi en vertu de laquelle les organes sont d’autant plus facilement atteints qu’iis fa- tiguent davantage.