La question du cancer.

Date:
[1906?]
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Credit: La question du cancer. Source: Wellcome Collection.

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    mourir. En effet, les pièces recueillies plusieurs heures après la mort sont beau¬ coup moins démonstratives à l’examen microscopique. Ces lésions présentent deux types bien distincts : 1° Une infiltration partielle du poumon par des noyaux qui présentent tous les caractères du cartilage hyalin; 2° Une sorte d’hépatitation d’un gris rosé, et qui affecte le plus souvent les lobes inférieurs. Nous laisserons de côté les cas où les poumons sont partiellement transformés en alvéoles caséeux, ces cas se rapportant à des infections secondaires acciden¬ telles. 1° Enchondromes miliaires des poumons. Cette lésion, dont j'ai conservé, par la méthode de Kaiserling, un des plus curieux spécimens, est parfois limitée à une petite portion du bord du lobe inférieur. Le plus souvent on observe à la fois une transformation cartilagineuse du bord d’un ou de plusieurs lobes et des noyaux cartilagineux miliaires, du volume d’un grain de millet, disséminés à la surface des poumons. Ces noyaux cartilagineux sont d’un blanc bleuâlre à la lumière réfléchie et d’une teinte opaline si on les examine par transparence. Les coupes microscopiques montrent que ces transformations cartilagineuses sont précédées par une infiltration de cellules rondes dans les espaces conjonctifs du poumpn : la substance hyaline se produit au niveau de ces foyers d’apparence inflammatoire, et remplit de proche en proche les alvéoles et les bronchioles voisins. Le tissu propre du poumon et le squelette des alvéoles disparaissent petit à petit et, dans les points où la transformation cartilagineuse est très avancée, on ne trouve plus aucune trace de fibres élastiques. Ces lésions étant sans exception de formation toute récente, on n’y observe qu’un petit nombre de capsules cartilagineuses. On sait d’ailleurs que les capsules cartilagineuses n’existent pas dans le cartilage embryonnaire ou de nouvelle formation. Au voisinage de ces noyaux cartilagineux s’observent des néoformations épi¬ théliales qui paraissent provenir de bronchioles dilatées, bien qu’on les rencontre jusqu’au voisinage de la plèvre. Ces néoformations épithéliales présentent la forme d’alvéoles irréguliers, tapissés de cellules cylindriques ou cubiques et dans le calibre desquelles pénètre en certains points la substance cartilagineuse, qui s'y infiltre à la manière d’un exsudât colloïde, susceptible de s’organiser et d’aboutir à la disparition des derniers vestiges de la structure du poumon. Ces lésions épithéliales sont tellement accentuées que certaines pièces peuvent être considérées comme des chondro-épithéliomes. 2° Néoformations épithéliales. Les néoformations épithéliales, comme nous venons de le signaler, coexistent toujours avec les néoformations cartilagineuses, mais on les observe fréquemment seules. Certains lobes pulmonaires atteints de cette hépatitation gris-rosé que j’ai signalée plus haut, sont parsemés de grandes cavités irrégulières, tapissées d’une seule couche d’épithélium cylindrique et entre lesquelles les alvéoles pulmonaires sont affaissés et comprimés. Ces alvéoles épithéliaux néoformés à revêtement cylindrique sont identiques à ceux qu’on observe dans certains cancers cylindriques chez l’homme. Certains lobes pulmonaires ainsi altérés sont envahis par les alvéoles épi thé-