E. Brissaud.

Date:
1900
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Credit: E. Brissaud. Source: Wellcome Collection.

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    établit nettement l’origine des paralysies toxiques dues à des névrites périphériques, y insiste en particulier sur la paralysie alcoolique, en fait l’anatomie pathologique, la pathogénie, le diagnostic et termine par un aperçu du traitement médical et chirur¬ gical, qui peut y être appliqué. Brissaud était trop bien doué pour Renseignement pour qu’il ne s’y consacra particulièrement. * En 1887, il était chargé du cours complémentaire d’anatomie pathologique à la Faculté et y traitait des maladies du foie et du rein avec d’autant plus de compétence qu’il avait collaboré avec Sabourin à des recherches sur la structure et sur l’histologie du foie. En 1888, il continuait son enseignement dans un cours libre à l’Ecole pratique sur les localisations diathésiques. Devenu en 1889 médecin de l’hôpital Saint-Antoine, il continua d’y professer la clinique médicale et en particulier dans ces dernières années la pathologie nerveuse durant le semestre d’hiver. En même temps il suppléait Charcot à la Salpêtrière de 1*889 à 1892 et, par intérim, était chargé dans ce même hospice du cours de clinique des maladies du système nerveux de 1893-1894. L'œuvre scientifique de Brissaud est considérable et touche à peu près à tous les chapitres de la médecine, bien qu’il se soit surtout cantonné dans la neurologie. En pathologie interne et pathologie générale, nous devons signaler (en 1879) ses recher- ches sur les tuberculoses locales où il établit l’identité des lésions histologiques de la scrofule et de la tuberculose. En anatomie, outre son Anatomie du cerveau de l'homme, parue en 1893 (où, en de nombreuses planches, il donne des.notions complètes sur la structure si complexe de l’encéphale), Brissaud a écrit l’article Testicule du diction¬ naire Jaccoud. Ses études physiologiques les plus connues ont porté sur les reflexes, le bruit musculaire dans les muscles contracturés, sur la spermatogénèse du lapin, etc. L’anatomie pathologique lui fait aborder les travaux microscopiques les plus variés, depuis Y orchite syphilitique scier 0-gommeuse jusqu’à la maladie kystique des mamelles, et depuis les rétrécissements de l'urêthre jusqu’à l'adénome et le cancer hépatique. La neuropathologie resta néanmoins son domainepréféré, celui à la culture duquel il s’était d’ailleurs voué dès le début de ses études. Nous ne reviendrons pas sur sa thèse de doctorat, sur les contractures, sur celle d’agrégation sur les paralysies toxiques, mais nous devons appeler l’attention sur ses études sur l'athétose et ses locations sur le rire et le pleurer spasmodiques, cette singulière affection dont il a si bien compris le mécanisme, enfin sur les paralysies pseudo-bulbaires. Il etn le mérite d’introduire la notion de la métamérie ou pathologie humaine et d’en tirer d’intéres¬ santes conclusions au sujet de la répartition du \ona et d’un grand nombre de tropho- névroses. Nous ne saurions non plus passer sous silence les travaux de M. Brissaud sur les voies du sens musculaire et le mécanisme d’équilibre, sur les scolioses dans les sciatiques spasmodiques, sur le torticolis mental, syndrome commun à diverses névroses ou psychoses d’origine purement psychiques. Signalons encore sa collaboration avec M. Bourneville dans une étude sur l'idiotie et l’anatomie pathologique de\'encéphalite tubéreuse. Dansce dernier mémoire,publié dans les Archives de Neurologie en 1880, MM. Bourneville et Brissaud remarquent que les lésions qu’ils ont observées à l’autopsie de jeunes idiots sont presque tout à fait semblables à celles que l'on rencontre dans la paralysie générale progressive Là encore ne se borne pas l’œuvre du Pr Brissaud ; plusieurs de ses maîtres l’avaieiW chargé de recueillir certaines de leurs leçons et d’en surveiller la publication, et parmi eux P. Broca, A. Fournier et Charcot. Il collabora aussi à la rédaction du Dictionnaire de Jaccoud, et dirigea la publication du Traité de Médecine de Charcot et Bouchard, qui lui doit quelques-uns de ses meilleurs chapitres. Il fonda, en 1893, avec le Dr Pierre Marie, la Revue Neurologique. — Journaliste médical, il participait à la rédaction de nombreux périodiques scientifiques, notamment aux Archives de Neurologie, aux Archives générales de Médecine, à la Revue de Médecine, à la