Lettre [-Seconde lettre, - Suite de la Seconde lettre, - Troisième lettre] sur l'origine astronomique de l'idolâtrie & de la fable / [Dupuis].

Dupuis, 1742-1809

Date:: [1779]

Credit: Lettre [-Seconde lettre, - Suite de la Seconde lettre, - Troisième lettre] sur l'origine astronomique de l'idolâtrie & de la fable / [Dupuis]. Source: Wellcome Collection.

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$il nous dit fouventj nef as efl plura dicere ; mais ceux qui font initiés , m’entendent. Si^c’éroit fur des fphè- res que les Prêtres égyptiens compo- foient les ftatues lîmboiiques de leurs Dieux \ c’eft avec des (phères qu’il faut les décompofer. Si les fables fa- crées, comme le dit Cheremon , étoient faites fur le mouvement du foleil & de la lune, fur les douze li¬ gnes du Zodiaque, fur les afpe&s des conftellations entr’elles, & lur leurs rapports avec le foleil, la lune, la terre & le nil, il faut donc pren¬ dre un globe, le monter à la latitude de l’Egypre , fixer le point équinoc- tial à l’endroit du Zodiaque où il dût être à-peu près dans Je tems où les fables paroilTent avoir ét' faites ; & obferver à l'horizon , quels afires parleur lever ou leur couch r, an¬ noncent le loir 01 le matin , l\ntrée du loieil dans chaque ligne; & lur- tour ceux qui fixant les équinoxes Sc les lolfiices ; combiner leurs afpeéls avec le mouvement du foleil de la lune, furtout à l’équinoxe de pnn- tems & au iolfiice d’éré. C’cftpar des obfervations de cette nature, faites fui un glo^e , &c comparées avec les hiftoires des difF ren es d vi- nités, avec les attributs qu’on leur donnoit, & les non s uiiégori ues , qu’elles ont portés, & celui des conf- tellarions , qu’on parviendra à lire dans l’écriture facrée , dont les conf- tellations fourniront l’alphabet. La religion du foleil, le culte des afires & de la nature ont été la religion de prefque tous les peuples & en particulier celle des Egyptiens, C’eft ce qu’il ne feroit pas difficile de prouver par une fouie d’autori¬ tés, & c’eft ce que je retrouve aujour- d hui dans les rapports que toutes les cofmogonies ont avec la fphère. Les Grecs dès la plus haute antiquité n adoroient que le foleil, la lune & les étoiles, nous dit Platon, & nous ne voyons point d’époque où ils aient changé cette religion. Au con¬ traire , Hérodote nous affine que prefque tous les Dieux de la Grèce venoient d’Egypte, où, fuivant Che¬ remon, on n’adoroit.que les afires. Le même Hérodote nous dit que cette religion étoic aulfi celle des Perfes, c’eft-à dire d’un peuple con¬ quérant qui avoit fubjugué une par¬ tie de 1 Afrique & prefque toute l’A- fie; que c etoit celle des Africains ; que c etoit aulfi celle des Scythes qui occupoienr une vafte étendue de pays au nord de l'Afie. Eufibe affine que c etoit celle des Phéniciens qui avoient porté leur religion aux extré¬ mités de 1 univers a la faveur d’un commerce, qui embrafloit rout le monde connu. Phœnices quidem & Ægyptlos omnium Principes foti 9 lunce ac flellis divinitatem tribuijfe 9 vulgatum cjl, if que Jolis rerum om¬ nium or lui & intérims caufam ajjî- gnoffe ; dande ver b quœ pafjîm ubi- que jacîantur, ©esweiV y.*i osly*. vu ç, inmundum invexijj'e. Il ajoure 9 qu avant eux on n’avoit point porté i’efprit au-delà des phénomè- nés celefh.s; excepte un petit nom» bre d hommes fameux chez les Hé¬ breux, qui s croient élevés jufqtdau créateur. Effectivement, l’Auteur da$