Traitement du cancer du rectum / par H. Chaput.

Chaput, H.

Date:: [1901?]

Catalogue details

Licence: In copyright

Credit: Traitement du cancer du rectum / par H. Chaput. Source: Wellcome Collection.

4/12 (page 2)

Cancers moyens : Voie sacrée. Cancers supérieurs : Voie abdominale. Cancers recto-coliques : Voie abdomino-sacrée. Depuis 1896, j’ai opéré dix autres cas de cancer du rectum que je vais passer en revue en indiquant l’état actuel de mes convictions sur la thérapeutique des néoplasmes rectaux. Anus iliaque préalable. — J’ai fait six fois l’anus iliaque, et quatre fois je m’en suis dispensé. Les deux manières m’ont donné chacune une mort, mais l’insuccès était attribuable à d’autres causes qu’à la présence ou à l’absence de l’anus préalable. L’anus iliaque me paraît indispensable quand le rétrécissement du rectum est très serré et empêche l’évacuation facile des matières, ou quand les lésions sont assez élevées pour empêcher de fixer après résec¬ tion le bout supérieur à la région sacrée. En dehors de ces deux cas, l’anus iliaque n’est pas indispensable, et je m’en dispense à cause de la répugnance des malades, non seulement pour les opérations en deux temps, mais aussi pour l’anus iliaque qui leur répugne davantage que l’anus sacré. Je suis de l’avis des malades et je pense que l’anus' sacré est bien préférable à l’anus iliaque. Avec une bonne technique, on arrive à établir un anus sacré ni trop large ni trop étroit, de manière à éviter à la fois le prolapsus et l’atrésie ; il suffit pour cela de ménager un orifice cutané n’admettant que le pouce. J’ajouterai que la torsion à la Ger- suny est tout à fait; inutile. La situation de l’anus sacré est plus avantageuse que celle de l'anus iliaque ; d’abord il est plus facile à garnir ; ensuite les mauvaises odeurs sont beaucoup moins perçues que pour l'anus iliaque ; en outre, il est plus facile de se nettoyer la région sacrée que le ventre d’autant plus qu’ici les poils du pubis rendent le nettoyage particulièrement difficile. J’ai renoncé àmonidée théorique de faire l'anuspréliminairesurle co¬ lon transverse, depeur quelesmatièresensoienttropliquidesàceniveau. J’avais pensé qu’en éloignant l’anus artificiel de la région sacrée, on écartait les chances d’infection opératoire; mais ces chances me paraissent minimes, même en l’absence de tout anus artificiel. Il est en effet facile de constiper les malades par l’opium et la diète liquide; et d'ailleurs, même en cas d’écoulement des matières dans la plaie, il est facile d’écarter tout danger par des pansements fréquents, surtout main¬ tenant que nous avons un-antiseptique merveilleux sous la forme de l’eau oxygénée.