Relation ... contenant les accidens de la peste, son prognostic, sa curation, les methodes employées pour traiter les malades, etc / [François Chicoyneau].

Chicoyneau, François, 1672-1752

Date:: [1720]

Credit: Relation ... contenant les accidens de la peste, son prognostic, sa curation, les methodes employées pour traiter les malades, etc / [François Chicoyneau]. Source: Wellcome Collection.

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$RELATION DE MESSIEURS CHICOYNEAU ,VERNI ET SOULIER , Députez par la Cour à Marfeiile, contenant LES A C CI D EN-S DE LA PESTE, SON PROGNOSTIC fa Curation , les Méthodes employées pour traiter les Malades, &c. Imprimée a Marfeiile chez. P. Brehion, par Perdre de Monfuur le Chevalier DE LanGeron, & de MeJJiwrs les Aiagîftrats de la même Ville. T A Relation fuivante nous ayant été remife par Mejficurs Chicoyneau, Verny & Soulier, 'Députe\ ^ par la Cour pour fecourir notre Ville affligée de la Peflc , Nous Charles - Claude Andrault de Langeron, chevalier & Commandeur de C Ordre de Saint Jean de Jcrufalem, Chef d'Efcadr.e des Galcres du Roy, Marefchal des Camps & Armées de Sa MajcJlé, Commandant dans la Ville de Marfcille & fon Terroir : Alphonfe de T or lia Marquis de P i l l e s , Gouverneur-Viguicr *, Et Jean-Baptifie Eftelle, Jean- Baptifie Audimar, Jean-Pierre Mouflier , & Balthasar Dieudé, Echevins, Protecteurs & Dc- fenfeurs des Privilèges, Franchifes & Liberté^ de cette Ville , Covfeillers du Roi , Lieutenans Ge¬ neraux de Police j avons Prouvé à propos de la faire imprimer , parce qu'ayant été les Témoins oculaires du \çle avec lequel ces Mejfeurs fe font expofe\pour le fervice & le traitement de nos Malades, tant de la Ville que des Hôpitaux , nous femmes très-perfuade^ que leurs ohfervations fur la nature de cette funefle Maladie, <& les Remedes propres à fa guérifon, ne peuvent qu'être très-utiles aux Habitans de divers Lieux de la province , qui font •malheureufcment infcUe%. A Marfeiile le vingt -fixiéme Novembre mil fept cens vingt. POUR fatisfaire au jufte empreflément de plufieurs Perfonnes, tant du Royaume, que des Pais, étrangers , qui craignant les funeftes effets delà Contagion, nous font Phonncur de nous demander des éclairciifemens fur la nature du mal qui a défoie Marfeiile, & le fucccs des Remedes que nous avons employé pour le combattre ^ Nous avons jugé à propos de dreflér cette Relation , qui contient en abrégé ce que cette matière renferme de plus efléntiel , & qui peut fijflîre aux Perfonnes éclairées de la Profeflion ( & autres) pour fe déterminer fur la conduite qu’elles doivent garder, ou fur ce qu’il faut prédire en pareil cas, en attendant que nous ayons les moyens & le loifir convenables pour donner au Public un detail plus exa& de tout ce que nous avons obfcrvé fur le meme fujet. Tous les Malades que nous avons vus ou traitez de ce terrible Mal qu’on nomme communément Pefte, peuvent fe réduire à cinq Clalfes principales, qui renferment généralement tous les cas que nous avons obfervé, fi l’on en excepte quelques particuliers qui ne fçauroient fervir de réglé. PREMIERE CLASSEE. La première ClàflTe obfervée fur-tout dans le premier période, & dans la plus grande fougue du mal, renferme ceux qui étoieut atteints des Symptômes que nous allons rapporter, iuivis confi ta mment d’une mort-prompte. Ces Symptômes étoient pour l’ordinaire, des frifions irréguliers, un petit pouls, mol, leur, frequent, inégal, concentré , une pefanteurde tete fi confiderable, que le Malade avoit beaucoup J _ . _ \ 1 T. « . ! .. .. f, 1/T 11 Oi .4*114-* (a m Kl n noire, raboteufe ; la face paie , plombée, éteinte, cadavereufe j des maux de cœur très-frequens , des inquiétudes mortelles, un abattement &un afiaiifemenc general, des abfences d’efprit, des gfibupiflemens, des envies de vomir, des vomiflemens, &c. A$