De la presence de la matière cancéreuse dans le sang / par M. Gluge.

  • Gluge, Gottlieb, 1812-1898.
Date:
[between 1800 and 1899?]
Catalogue details

Licence: Public Domain Mark

Credit: De la presence de la matière cancéreuse dans le sang / par M. Gluge. Source: Wellcome Collection.

Provider: This material has been provided by The University of Glasgow Library. The original may be consulted at The University of Glasgow Library.

    1/2
    DE LA PRÉSENCE DE LA MATIÈRE CANCÉREUSE DANS LE SANG; Par M. GLUGE, professeur à l’Université de Bruxelles. La présence de la matière cancéreuse vient de nouveau d’être constatée dans le sang par M. Langenbeck. Déjà en 1837 ce phénomène avait été constaté par moi à l’aide du microscope, lors de mon séjour à Paris. (Voyez mes Recherches anatomico- rnicroscopiques, Minden et Leipzig. 1858, page 106.) Voici la traduction de l’observation que j’y communiquais. « Dans une au- topsie faite à l’Hôtel-Dieu par M.le docteurNonat on trouva un cancer encéphaloïde dansl’estomac, danslesglandes dumésentère et dans le foie, dont l’analyse microscopique présentait les carac- tères déjà décrits. (Globules particuliers, plus grands que ceux du pus, couverts de lignes noirâtres, ondulées.) On trouva en même temps dans la veine iliaque gauche, un caillot de sang, qui à sa partie supérieure était composé par du cruor, et à la surface par de la fibrine. Cette dernière ne formait qu’une couche très-mince et servait d’enveloppe à une matière blanc-jaunâtre que le caillot renfermait. Cette matière avait déjà à l’œil nu la plus grande res- semblance avec la matière du cancer encéphaloïde. Je soumis, avec M. Nonat, cette matière au microscope, en la comparant à celle prise dans le foie, je trouvai que les globules étaient exac- tement les mêmes. — Les parois de la veine étaient lisses, pas mêmerougies, de même les glandes inguinales étaient saines, les globules sanguins du caillot précité étaient normaux, ainsi que sa fibrine, qui offrait l’aspect ordinaire. » C’était la première fois que j’avais observé la matière encé- phaloïde dans le sang, et j’exprimais alors le vœu que d’autres observations vinssent confirmer les nôtres. Ce vœu vient d’être réalisé par M. Langenbeck, qui, dans un cancer utérin, vient également de trouver la matière cancéreuse dans le sa ng. M. Langenbeck a, en outre, fait des expériences fort curieuses que nous répéterons en temps opportun. Il a injecté de la ma- tière cancéreuse dans les veines des animaux, et dépense avoir reproduit des cancers dans le poumon.