Fracture de la grosse tubérosité de l'humerus droit : du rôle du massage comme moyen de diagnostic / par M. le Docteur Dagron.

  • Dagron, Georges.
Date:
1900?]
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Credit: Fracture de la grosse tubérosité de l'humerus droit : du rôle du massage comme moyen de diagnostic / par M. le Docteur Dagron. Source: Wellcome Collection.

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    l’épaule en massant le biceps, le triceps, le grand pecto¬ ral, le grand dorsal, les muscles sus et sous-épineux, le trapèze, et l’épaule était aussi souple que celle d’un homme sous l’influence du chloroforme. Pendant qu’on pratique les dernières pressions sur le moignon de l’é¬ paule, on ressent la crépitation osseuse ; si on exerçait des pressions mal dirigées ou trop fortes, on pourrait déplacer les fragments. Le malade ressent lui-même cette crépitation : les premiers craquements l’inquiètent, il se contracte même quelquefois, mais bientôt, il s’habitue à cette mobilité anormale avec crépitation, et n’y porte plus d’attention. Le massage, grâce à ses pouvoirs résolutifs, nous a donc mis en rapport intime avec les tissus profonds; nous ne voyons pas l’os,comme avec les rayons Rontgen,mais nous en sentons les fragments avec une plus grande fa¬ cilité. C’est précisément pour démontrer l’utilité de cet examen après massage qne nous avons résumé l’obser¬ vation présente. Le massage devait servir de traitement pour une contusion violente de l’épaule; elle avertit uti¬ lement le malade qu’il n’en était pas quitte à si bon compte. La radioscopie confirma la donnée du massage, Le 30 juillet, en se promenant, dans les environs de Dieppe, M. O..., âgé de 45 ans,bien constitué quoique homme de science, mais cultivant les sports et surtout la bicyclette, de carac¬ tère impressionnable, légèrement adipeux, lit la rencontre d’une voiture dont le cheval, mal dirigé par un cocher inexpérimenté se rapprocha de notre promeneur d’une façon si brutale que ce¬ lui-ci dut se jeter violemment de côté : il tomba lourdement sur l’épaule droite et ressentit soudain une violente douleur sur la région traumatisée avec de l’impotence du bras correspon¬ dant. Cette épaule se tuméfia, et la douleur augmenta progres¬ sivement. M. O... était accompagné d’un de nos confrères qui mit le bras dublessé dans une écharpe et le ramena à Paris où il débarqua après un pénible voyage. Un chirurgien des hôpitaux l’examina et pensa à une contusion de l’épaule. Pour quiconque le massage était indiqué, qu’il fût partisan de la mobilisation avec massage dans de rares cas, qu’il fût un mobilisateur quand même. La con¬ tusion juxta-articulaire restera le type de l’intervention masso» thérapique. On me pria de diriger le traitement*