Contagion.

Fossati, Jean-Antoine-Laurent, 1786-1874.

Date:: [1840]

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Credit: Contagion. Source: Wellcome Collection.

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des principes qui se trouvent dans l’at- mosphère : ses altérations, ses révolutions, les émanations ou les principes morbides dont elle est chargée, sont la cause des épidémies non contagieuses. Ces épidé- mies sont encore de deux sortes. Nous avons les maladies qui sont dues pure- ment aux changements de température , à l’état électrique de l’atmosphère, à l’hu- midité ou à la sécheresse , etc., telles que les affections catarrhales, les rhumatis- mes et autres ; et les maladies qui re- connaissent pour cause un principe mor- bide suspendu dans l’air. Ce principe est appelé miasme. Les fièvres intermittentes et pernicieuses, etla fièvre jaune, appar- tiennent à cette classe de maladies.La dis- tinction entre le miasme et le virus ap- partient aux observateurs modernes ; les médecins anciens, dans leurs traités, les ont toujours confondus.—Généralement, on est convenu de dire que nous igno- rons la nature du virus contagieux. Les hypothèses fondées sur les combinaisons chimiques du règne inorganique, ainsi que les comparaisons que l’on a voulu faire de la contagion avec la combustion ou l’oxydation d’un corps ne peuvent nous donner aucune explication satisfai- sante des nombreux phénomènes que nous présentent les maladies contagieu- ses. Il y a une opinion qui nous paraît très fondée , et qui est celle de beaucoup de médecins anciens et modernes : plu- sieurs faits, l’analogie et l’induction nous autorisent à l’adopter. Nous essaierons de dire sur quelles autorités et sur quels faits cette opinion se fonde ; mais nous n’espérons pas pouvoir en démontrer la solidité, et faire passer notre conviction dans l’esprit du lecteur, ne pouvant pas, dans cet ouvrage, entrer dans tous les détails nécessaires, et examiner à fond les objections que l’on pourrait présenter pour la combattre. Dans les ouvrages de Yarron , de Columelle , de Valisnieri et d’autres, l’on trouve déjà exprimée l’idée que plusieurs maladies ne sont dues qu’à la présence d’atomes organisés,à des insectes infiniment petits.Cette opinion des mias- mes ou virus animés a été soutenue par Kircher, Lange, Lancisi, Fabri, Linné, Ricca , etc.; de nos jours , par Scuderi, Rasori, Targioni, Acerbi, Mojon. En 1G50,A. Hautman regarda les animal- cules comme la cause des maladies les plus terribles. En 1704 , on inséra dans le Journal des savants l’extrait d’une dissertation où l'auteur cherchait à éta- blir que tout l’espace est rempli de vers et d’œufs imperceptibles à la vue , qui causent la pluplart des fièvres malignes et les maladies contagieuses. Hertsoëcher assure que la peste et toutes les maladies contagieuses et épidémiques sont cau- sées par des insectes. Desault dit que toutes les maladies contagieuses , telles que la petite-vérole, les fièvres malignes, l’hydrophobie, la vérole, le charbon pes- tilentiel, etc., sont dues à des vers im- perceptibles qui se fixent d'un corps dans un autre. M. Mojon, dans ses Con- jectures sur la nature du miasme cho- lérique, et M. Julia de Fontenelle, qui en a publié la traduction , citent un très grand nombre d'auteurs qui ont sou- tenu l’opinion des animalcules comme cause des maladies contagieuses et épi- démiques. — Plusieurs faits , l’analogie et l’induction, nous l’avons déjà dit, vien- nent à l’appui de cette opinion. Oui ignore les observations microscopiques faites de nos jours sur toutes sortes de liquides, où l’on découvre des milliards d’animalcules de forme et de nature si différentes ? Si l’on multiplie encore les recherches microscopiques, nous nous apercevrons un jour que le monde in- visible et vivant est mille fois plus nom- breux que le monde visible. Qui aurait pensé , il y a environ cent cinquante ans, qu’une goutte d’eau ou de vinaigre pût contenir des milliers d’animaux infusoi- res? Qui aurait cru autrefois, dit M. Mojon, que plusieurs maladies des mou- tons , des bœufs, des chevaux fussent oc- casionnées par des iclineumons , des cy- nips, des spes et par plusieurs autres es- pèces d’êtres qui vivent et se multiplient dans l’intérieur de ces animaux? Baron par- le d’une épizootie qui se manifesta parmi les gallinacéesde la Lombardie en 1783,