Les malades qu'il faut adresser à Royat : communication faite à la Société de médecine pratique de Paris dans sa séance du 21 mai 1885 / par A. Petit.

  • Petit, C. A. (C. Alexandre)
Date:
1885
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Credit: Les malades qu'il faut adresser à Royat : communication faite à la Société de médecine pratique de Paris dans sa séance du 21 mai 1885 / par A. Petit. Source: Wellcome Collection.

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    La constitution chimique des eaux nous explique déjà quel- ques-uns des résultats de la cure thermale ; mais, il faut bien l'avouer, la pratique s'écarte quelquefois de la théorie, et nous voyons souvent modifier des états morbides, dont nous ne son- gerions jamais à trouver la thérapeutique dans la coimaissance parfaite de l'état chimique de l'eau minérale (t). Nous ne pouvons donc que nous incliner devant les résul- tats acquis , et continuer à prendre bonne note des cures heu- reuses , afin de faire connaître aux confrères qui pratiquent loin de nos stations thermales , celles des maladies chroniques que nous traitons avec succès. Nous allons maintenant passer en revue chacun des trois groupes indiqués plus haut. LE PREMIER GROUPE comprend, avons-nous dit, les affections des voies respiratoires. Ce sont, en effet, les malades atteints d'affections des voies respiratoires qui ont les premiers attiré l'attention sur nos thermes. Royat ne possédait encore ni salles d'aspiration ni établissement de bains, que déjà les emphysémateux et les tousseurs du pays venaient chaque année faire une cure, efficace sans doute, puisqu'ils revenaient l'année suivante. L'eau en boisson constituait le seul traitement. Mais, depuis une vingtaine d'années, la clientèle s'est modifiée et les em- physémateux ^ les bronchitiques et les tousseurs viennent du monde entier rendre visite à la célèbre station d'Auvergne. « Il faut, avait dit le regretté Gubler, conseiller Royat pour le traitement hydriatigue de la tuberculose, quand il y a éréthisme et menaces d'accidents inflammatoires fébriles. » C'est aussi l'avis des célébrités médicales qui tous les ans nous adressent des phthisiques et apprécient les bons effets de nos eaux op- posées aux accidents phymiques. (1) Le Romain qui tous les matins fait sa provision à'arqna acétosa, le Napoli- tain qui envoie cherclier son eau à Santa-Lucia, connaissent-ils l'analyse de celte eau qui leur plaît? Se doutent-ils même de ce qu'est une analyse chimique? Le père bu- vait son eau minérale ainsi qu'on la buvait avant lui dans sa famille, parce qu'on la croyait utile à la santé: il fera comme son père et son fils fera comme lui. (D'' Campardon, Guide aux Eaux minérales de France.)