Letter ... à M. Roederer, Procureur-Général-Syndic du Départment de Paris / [M. Bosquillon (Edouard-François-Marie)].

  • Bosquillon, M. (Edouard-François-Marie), 1744-1816
Date:
[1792]
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Credit: Letter ... à M. Roederer, Procureur-Général-Syndic du Départment de Paris / [M. Bosquillon (Edouard-François-Marie)]. Source: Wellcome Collection.

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    m ma “ 1 '■ LETTRE de M. Bosquillon, Doreur Régent de la Faculté de Médecine de Paris, Profefieur de Langue Grecque au College Royal de France. A M. Roederer , Procureur-Général-Syndic du Département de Paris. Je crois, Monfieur, que vous avez attaqué-publi¬ quement les Médecins fans connoître les motifs qui les dirigent. Ils font bien éloignés de vouloir , comme vous l’avancez , fe diftinguer des autres Ci¬ toyens en ne prenant pas de Patentes ; mais ils ne ïc croient pas aflujettis a une taxe qui ne donnant, fans preuves d’études préliminaires , aucun droit pour la Profeffion qu’ils exercent, ne remplit nulle¬ ment le vœu de l’Affemblée. Ils font d’ailleurs convaincus qu’une Nation éclairée , qui fe glorifie d’avoir porté tous les Arts au plus haut degré de perfe&ion, fentira la néceflité d’imiter les Peuples anciens les plus renommés par leur fageiïe, qui ont animé & excité par les honneurs & les récompenfes ceux qui fe font livrés à l’étude d’un Art le moins lucratif de tous, & cependant le plus long, le plus difficile, & le plus étendu : car un grand nombre de Sciences dont une feule fuffit pour donner le titre de Savant k celui qui la poffede, ne font que des acceffoires pour le vrai Médecin. Non-feulement la Médecine nous tend une main fecourable dans nos infirmités, c’efl: elle qui a éclairé l’Univers du flam¬ beau de la Philofopbie, & perfedionné les Arts les plus utiles ; les fiécles de barbarie font les feuls oii l’on n’a pas vu de grands Médecins : ce qui prouve