Edmond Pognon and Yves Bruand, Inventaire du fonds français, graveurs du XVIIIe siècle, Bibliothèque nationale, Département des estampes, tome IX, Paris 1962, p. 239, no. 146, an earlier state ("146. Chasse au tigre. Sans titre. Sous le tr. c. : 'Peint par F. Boucher Premier peintre du Roi — Gravé par J J Flipart Graveur du Roi et de sa Majesté Imp. et Rle.' En marge, de part et d'autre d'un cartouche aux armes : 'Dédié à Monsieur le Marquis de Marigny Conseiller du Roi en ses Conseils [etc.]', par Flipart. Au bas, à g. : 'D'après le tableau original qui est dans le cabinet du Roi'; au milieu: 'A Paris chez J. J. Flipart Rue d'Enfer, près de la Place S Michel dans la maison d'un Md. Limonadier.' H. 0m467 x L. 0m360. L'état décrit, 2 épr., …Les deux pièces furent annoncées dans la Gazette de France du 8 avril 1773 et le Journal des Beaux-arts de mai (II, p. 379). La Chasse au tigre fut exposée au Salon de 1713. Les originaux font partie d'une série de neuf toiles aujourd'hui au musée d'Amiens, peintes par F. Boucher (2), Carle Van Loo (2), Parrocel (2), Lancret, Pater et de Troy pour décorer les petits appartements du roi aménagés sous les combles du palais de Versailles de 1736 à 1738. Au moment où Flipart les grava, les tableaux se trouvaient à la surintendance à Versailles, nous apprend une lettre de Cochin, datée du 5 juillet 1767, dans laquelle l'artiste intervient auprès de Marigny pour qu'il veuille accorder à Flipart l'autorisation nécessaire à son projet. Il ressort de cette lettre et de la réponse favorable de Marigny, en date du 18 juillet, que Flipart avait l'intention de graver quatre de ces toiles : la chasse à l'ours, la chasse au tigre, la chasse à l'éléphant, la dernière n'étant pas nommément désignée. Seules les deux premières virent le jour près de six ans plus tard, et on peut penser que la lenteur du graveur dans son travail figure pour une bonne part dans l'abandon du projet initial.")