Volume 2

Lettres sur les disputes qui se sont elevées entre les medecins et les chirurgiens; sur le droit qu'a M. Astruc d'entrer dans ces disputes; sur la préférence qu'il se donne en comparant son ouvrage avec celui de Hery; sur les medecins, qui écrivent, selon M. Astruc, mieux que les chirurgiens; sur l'inventeur des frictions; sur le premier qui en a écrit; sur les medecins étrangers, que M. A. appelle au secours pour soutenir la Faculté de Paris, sur l'ouvrage de ce docteur De morbis venereis; sur la préeminence prétendue des medecins; sur leur incapacité à traiter les maux vénériens, et sur le droit de propriété que les chirurgiens ont sur le traitement de ces maladies / Par M** chirurgien de Rouen [i.e. F. Quesnay]. À M*** chirurgien de Namur, et docteur en medecine.

  • Quesnay, François, 1694-1774.
Date:
MDCCXXVII [i. e. 1738]
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Credit: Lettres sur les disputes qui se sont elevées entre les medecins et les chirurgiens; sur le droit qu'a M. Astruc d'entrer dans ces disputes; sur la préférence qu'il se donne en comparant son ouvrage avec celui de Hery; sur les medecins, qui écrivent, selon M. Astruc, mieux que les chirurgiens; sur l'inventeur des frictions; sur le premier qui en a écrit; sur les medecins étrangers, que M. A. appelle au secours pour soutenir la Faculté de Paris, sur l'ouvrage de ce docteur De morbis venereis; sur la préeminence prétendue des medecins; sur leur incapacité à traiter les maux vénériens, et sur le droit de propriété que les chirurgiens ont sur le traitement de ces maladies / Par M** chirurgien de Rouen [i.e. F. Quesnay]. À M*** chirurgien de Namur, et docteur en medecine. Source: Wellcome Collection.

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    dans Tes détours; j’ai tâché, comme je vous l’ai déjà dit, de lui arracher des vérités utiles : cqs difficultés m’ont au moins inf- piré de la défiance, ôc m’ont défabufé de beaucoup de livres : ces foibles efforts m’ont paru auffi eftimables, que les travaux de ceux qui raffemblent ou qui copient les Ouvrages ou les conjeétures des anciens Ecrivains. Avec ces feules armes, j’attaquerai l’Ouvrage de M. A; L’attention que j’aurai à lui marquer mon eftime, ne fera pas un ménagement forcé ; ces lumières qui découvrent à fon ef- prit tant d’objets différens, m’ont toujours ébloui. Je pourrois lui dire fur le même ton que M. de Fenelon écrivoit à M. de la Mothe ; vous fçavez, f en ai U preuve en main, transformer le Médecin en Théologien, en Jurifconfulte, en Antiquaire. Dans cette nation kborieufe qui s’eft chargée de ce que les Sciences pré- fentent de plus lourd de plus rebutant: parmi ces infatiga¬ bles Compilateurs du Nord qui ont ramaffé les richeffes ôc les miferes de la Médecine, nul n’a exécuté*des projets plus va¬ ries que ceux de M. A. Du milieu de fes courfesmédicinales, de fes conférences politiques, littéraires, pieufes, critiques, (a) font fortis trois gros volumes in 40. (b) qui attendent une fuite. Mais encore quels volumes ? L’efprit ôc les fens y font également en dépenfe ; pour produire de tels écrits les yeux ont parcouru au moins des titres de Livres effraians par leur nom¬ bre; (r) l’efprits’efl: efforcé d’en digerer la doârine, même (d) la moins utile : l’imagination n’a pas perdu fes droits dans de tels (a) On fçait dans Paris quelles font ces Conférences ou M. A. étale régulière¬ ment & emphatiquement fon efprit de controverfê, fon érudition étrangère à la Médecine, & fon zélé bruïant fur des matières auxquelles les Médecins pren¬ nent ordinairement le moins d’intérêt. (b) Outre plufîeurs opufcules qui for- meroient un gros volume, & qui ont été donnés par M. A. cet Auteur vient d’en¬ fanter un Traité de hiorbis Venereis, un volume de Mémoires far l’Hifloire du Languedoc, & il promet de publier in-- cg&amment i’Hiâoire des Médecins de Montpellier. (c) Nous démontrerons que M, A. n’a confulté très-fouvent que les titres des Livres ou des Chapitres, que quelques Recueils ou quelques DiéHonnaires, (d) Il n’efl rien qui n’ait été pour M. A. un fiijet de difTertation ; on trouve dans tous fes Ouvrages, des écarts femblables à celui qu’il a fait dans la féconde Lettre qu’il a écrite contre nous. Pour prouver que les fri&ions étoient connues en Fran¬ ce avant qu’Hery les pratiquât, il rap¬ porte , pag, 13. que les Médecins de Pa^ ris furent conlultés par Louis de Flan¬ dres; & il fàilît habilement cette occafion, pour faire fort au long la généalogie de ce Seigneur.