Thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 11 février 1842 / par C.-L.-C.-Casimir Gobert.

  • Gobert, C.L.C. Casimir.
Date:
1842
Catalogue details

Licence: Public Domain Mark

Credit: Thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 11 février 1842 / par C.-L.-C.-Casimir Gobert. Source: Wellcome Collection.

Provider: This material has been provided by The Royal College of Surgeons of England. The original may be consulted at The Royal College of Surgeons of England.

    14/36 (page 14)
    corame toutes les parties du corps finissent par tolérer les altérations les plus graves quand leur production a été fort lente à s’opérer. Avant de parler des phénomènes engendrés par l’hémorrhagie des autres membranes séreuses, arrêtons-nous un moment sur la manière dont l’accuraulation de sang peut se faire dans l'arachnoïde ou dans toute autre membrane du même ordre. On a soutenu que , formées spécialement de lymphatiques, les séreuses manquaient de vaisseaux sanguins; et Béclard les mettait en doute spécialement dans la tunique méningienne. Nous ne pouvons concevoir de tuniques sans canaux sanguins , parce que toute nutrition suppose le fluide nutritif ou la chair coulante de Bordeu , parce que la maladie finit par les rendre apparents, parce qu’enfin les hémorrhagies par exhalation , constatées dans presque toutes les séreuses, y prouvent l’existence d’artères ou de veines. C’est ainsi que l’anato- mie pathologique découvre ou rend incontestable ce que l’examen de l’état normal des tissus n’y avait encore pu démontrer. L’épanchement de sang dans les plèvres s’observe plus fréquemment que dans toutes les autres séreuses ; il survient parfois à la fin des pleu- résies anciennes et chroniques , aux derniers degrés de la phthisie pul- monaire, sans que la plèvre elle-même présente la moindre altération. Mais parfois aussi on peut trouver, à la surface de la plèvre pulmo- naire, des ouvertures communiquant avec les ramifications bronchiques ou les vaisseaux du poumon qui ont fourni le sang. Quoi qu’il en soit de celte origine, l’épanchement pleurétique peut être fort abondant ; il peut même avoir lieu des deux côtés en même temps ; enfin, il s’opère parfois d’une manière assez rapide. Dans presque tous les cas, on observe simultanément l’hœmolhorax et l’hémoptysie, ce qui pourrait faire penser qu’ordinairement l’accident provient de la rupture des vaisseaux pul- monaires. Dès que l’exhalation sanguine s’opère , le sujet éprouve une sensation de pesanteur, de chaleur, de concentration dans le thorax; ce senti- ment, d’abord vague, devient de plus en plus fixe dans le lieu de l’é- panchement. La respiration perd de sa liberté ; elle est gênée; cet em- barras augmente progressivement, et détermine des angoisses, de la suf- focation, et même l’asphyxie. Eu môme temps les battements du cœur