Recherches historiques sur la pathologie et la physiologie des sensations tactiles cutanées : thèse pour le doctorat en médecine, présentée et soutenue le 20 mai 1853 / par Julien-B. Bellion.

  • Bellion, Julien B.
Date:
1853
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Credit: Recherches historiques sur la pathologie et la physiologie des sensations tactiles cutanées : thèse pour le doctorat en médecine, présentée et soutenue le 20 mai 1853 / par Julien-B. Bellion. Source: Wellcome Collection.

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    Ainsi, on le voit, il y a deux parties bien distinctes dans notre thèse : ici nous étudions les diverses phases pathologiques du tou- cher, sans nous occuper en aucune manière si par hasard ce sens ne renfermerait pas des sensations de natures fort différente ; là, au contraire, nous montrons que le toucher se compose de quatre sensations spéciales, et nous suivons pas à pas ce travail de dé- membrement que commencent Pechlin et Darwin, et qu’achève M. Beau. PREMIÈRE PARTIE. Les troubles des sensations tactiles ont de tout temps frappé l'at- tention des observateurs. Dans l’antiquité, ils prennent un aspect surnaturel, divin. Rappelez-vous Mutius Scevola brûlant impassible cette main qui n’avait pas tué l’oppresseur de sa patrie. Rappelez- vous aussi (1) la mort du philosophe Anaxarque qui, pilé dans un mortier par son plus cruel ennemi, lui disait en riant : « qu’il bat- tait la partie qui était la moindre dans Anaxarque, mais qu’il ne touchait aucunement ce qui était véritablement Anaxarque. » Plutarque lui-même (2) ne peut citer sans étonnement a l’exemple de ces Spartiates qui, sans dire un mot et sans crier, se laissent fouet- ter jusqu’au mourir sur l’autel de Diane, et le fait d’un jeune Lacé- démonien qui, ayant dérobé un renardeau, le cacha dans sa robe \ et se laissa déchirer le ventre avec les ongles et les dents de la bête jusqu’à ce qu’il trépassa; et cela sans jamais crier de peur d’être découvert. » (t) Voyez Diogène de Laërce. Vies des philosophes anciens, lib. 9, Anaxarque, 2 vol. ln-8®. Amsterdam, 1692. (2) Pliilarqne, Vies des hommes illustres, Lycurgue, t. l, 12 vol, in-8° ; Paris, 1803.