Sur un cas d'ophthalmoplégie externe totale et de paralysie laryngée relevant d'une névrite périphérique a marche rapide chez un malade atteint de tabès au début / par J. Déjerine et K. Petreen.

  • Dejerine, J. (Jules), 1849-1917.
Date:
1896
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Credit: Sur un cas d'ophthalmoplégie externe totale et de paralysie laryngée relevant d'une névrite périphérique a marche rapide chez un malade atteint de tabès au début / par J. Déjerine et K. Petreen. Source: Wellcome Collection.

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    V I Extrait des Comptes rendus des séances de la Société de Biologie (Séance du 25 juillet 189G.) Sun un cas d'ophthalmoplégie externe totale et de paralysie laryn- gée RELEVANT D'UNE NÉVRITE PÉRIPHÉRIQUE A MARCHE RAPIDE CHEZ UN MALADE ATTEINT DE TABÈS AU DÉBUT, par MM. J. Dejerine et K. Petreen. L'observation actuelle suivie d'autopsie a trait à un homme atteint de tabès à la période préataxique et chez lequel se développèrent très rapidement une paralysie de la musculature externe des yeux et de la dyspnée inspiratoire. Observation. — Le nommé V..., âgé de quarante-neuf ans, porteur au che- min de fer de P.-L.-M., entre à l'hôpital Necker, salle Laënnec, n° 28, ser- vice du professeur Peter suppléé par M. Dejerine, le 17 mai 1893. Il ne pré- sente rien de particulier à signaler dans ses antécédents héréditaires. Antécédents personnels. — Le malade dit n'avoir jamais eu la syphilis. Il ne paraît pas avoir fait d'excès alcooliques. C'est un homme de haute taille, très vigoureux. Depuis dix ans environ il ressent dans les membres inférieurs, des douleurs à caractère fulgurant. Il se présente à l'hôpital pour des trou- bles oculaires et de la dyspnée, phénomènes qui remontent à près de deux mois et qui se sont développés très rapidement. État actuel le jour de l'entrée. Abolition des réflexes patellaires. Troubles de la sensibilité avec retard de la transmission — 5 à 6 secondes — dans les membres inférieurs. Légère incoordination de la marche qui est un peu augmentée par l'occlusion des yeux. Chute des deux paupières. Appareil oculaire. — Chute complète de la paupière supérieure droite. Du côté gauche le ptosis est incomplet, l'œil reste à moitié ouvert, et le malade peut relever spontanément la paupière. Contraction des muscles frontaux et élévation du sourcil des deux côtés. Larmoiement persistant depuis le début de la maladie, dû probablement à la stase de la sécrétion lacrymale produite' par l'absence de clignement et l'immobilité des globes oculaires. L'œil droit est tout à fait immobile. Le gauche conserve un mouvement d'abduction très limité, puisque la cornée n'atteint même pas l'angle externe