Note sur les effets de l'introduction de l'air dans les veines / par J. Leroy (d'Étiolle).

  • Leroy-d'Étiolles, Jean-Jacques-Joseph, 1798-1860.
Date:
[1831?]
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Credit: Note sur les effets de l'introduction de l'air dans les veines / par J. Leroy (d'Étiolle). Source: Wellcome Collection.

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    certaines proportions dans les veines, prend la place du sang dansl’artèrepulmonaire; si lacirculationn’est point arrêtée complètement dans le poumon, si l’air a pu pé- nétrer dans les radicules des veines pulmonaires, il arri- vera un moment où le ventricule gauche au lieu de sang artériel ne recevra plus que de l’air mêlé d’une quantité de sang insuffisante et mal oxigené; privé alors de son stimulant nécessaire, il va cesser de se contracter. L air introduit dans les veines pourrait donc produire la mort de trois manières ; par son influence sur le cerveau, en affectant sa sensibilité ou en agissant surlui mécaniquement ; par son influence sur le poumon, en déterminant un emphy- sème subit dans cet organe ; par son influence sur le cœur, en le privant de sang artériel. Jusqu’ici on ne connaît aucun moyen capable d’arrê- ter les accidens formidables que détermine l’introduction de l’air dans la circulation; mais il est une considération pratique que l’on ne doit point perdre de vue, c’est que l’introduction spontanée de l’air dans les veines est d’au- tant plus facile que le vaisseau est plus voisin du cœur: plusieurs fois on a vu cet accident survenir sur les che- vaux pendant la saignée de la jugulaire; l’expert voulant suspendre le cours du sang, saisit avec les doigts le bout supérieur de la veine, le bout inférieur reste béant; le cœur y opère le vide, l’air s’y précipite, et l’animal meurt. La crainte d’un pareil malheur ne devrait-elle pas faire rejeter de la pratique de la médecine humaine la saignée de la veine jugulaire, déjà dangereuse par la compression que l’on est obligé de faire au cou, etpresque toujours insuffisante? c r P fi l! di si tf de P