Thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 12 février 1841 / par Taboureau (Louis-Alexandre-Frédéric).

  • Taboureau, Louis Alexandre Frédéric.
Date:
1841
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Credit: Thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 12 février 1841 / par Taboureau (Louis-Alexandre-Frédéric). Source: Wellcome Collection.

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    opérations trop souvent suivies de mort ! Qui ne sent tout l’avantage de la taille sus-pubienne eu ce cas où elle met à l’abri de ces essais in- fructueux et dangereux! En supposant le calcul de quatre centimètres dans sa plus forte di- mension, c’est-à-dire un calcul dépassant le volume moyen, le broie- ment trouve des obstacles sérieux dans le cas spécial de notre examen. Si, en effet, avec une pierre de cette dimension , la prostate est frappée d’une tuméfaction prononcée, l’introduction des instruments lithotriteurs sera laborieuse et semée d’obstacles dangereux. Ces tuméfactions pros- tatiques portent rarement sur toute la glande ; mais le plus souvent un des lobes est spécialement engorgé, ou l’est plus que l’opposé : de là, les déviations du canal de l’urètre dans le sens opposé à la portion de la prostate gonflée ; de là , la gêne et la difficulté pour le passage du lithotriteur à travers le col vésical. Malgré les sondes à redresser du docteur Leroy-d’Étioles, ces cas se présentent assez souvent dans la pratique et ne peuvent être complètement surmontés. Indépendamment de ces in- convénients immédiats, le gonflement de la prostate apporte d’autres obstacles à la réussite du broiement. Les fragments de calcul sortent avec peine, et même il peut en rester dans la vessie où ils deviennent le noyau de nouveaux calculs. On en voit une preuve remarquable à la vingtième observation de M. Civiale ( parallèle des divers moyens , etc., 140), qui n’a pu détruire par ses commentaires l’évidence du fait. Si la taille sus-pubienne ne trouve pas un obstacle primitif ou secondaire dans l’engorgement de la prostate, elle retire encore un autre avantage de la rapidité de son exécution, comparée à la lenteur de celle du broie- ment, eu égard au cas particulier dont nous traitons. Lors même que la pierre ne remplit pas la vessie et ne rend pas la lilhotritie impossible , les séances que l’opérateur est obligé de faire sont nombreuses et pro- longées. Or, ce sont là deux circonstances très-défavorables au succès de cette méthode , et tous les jours on en voit le fâcheux résultat. Les fragments de pierre sont en grand nombre , et irritent, déchirent les voies urinaires, s’arrêtent même dans divers points du canal, où ils causent des abcès et des inflammations graves. Par suite du nombre de