La femme-médecin, au XIXe siècle / [Caroline Schulz].

Schultze, Caroline.

Date:: 1888

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Credit: La femme-médecin, au XIXe siècle / [Caroline Schulz]. Source: Wellcome Collection.

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nam ; une anglaise Miss Garrett et une russe, Mlle Gonfccha- roff ; toutes les trois ayant les équivalences de leurs diplômes obtenus à l’étranger. A ce propos Beaugrand raconte le fait suivant (1) : « Le regretté doyen Wurtz, partisan zélé de l’admission des fem¬ mes à la Faculté, soumit la demande au ministre Duruy. Le Conseil des ministres en fut saisi ; ce fut l’impératrice qui présida le conseil et enleva le vote en faveur de l’inno¬ vation. » — J’espère, ajouta-t-elle, que ces jeunes femmes trouveront des imitatrices, maintenant que la voie est ou¬ verte. » Miss Garrett (2) une des nouvelles recrues s'était pré¬ sentée au collège médical de Londres pour y prendre ses inscriptions, et avait éprouvé un refus formel qui lui fut aussi opposé à Edimbourg. Alors elle intenta un procès au collège de Londres, puis à celui d’Edimbourg. En Angleterre les procès coûtent cher. Elle y dépensa des sommes consi¬ dérables, fut vaincue devant toutes les juridictions. Ce qu’elle n’avait pu faire à Londres et à Edimbourg elle le fît à Paris. Quant à la loi française (3) nous allons voir ce qu’elle a décidé sur la question de savoir si une femme peut être reçue docteur et exercer la médecine. Cette question qui ne manque pas d’actualité, car elle se rattache à la vieille et grande controverse sur l’égalité physique et morale des 1. Médecins du Dictionnaire encyclopédique des sciences médicales de Dechambre. Tome 5, 2me série, p. 605. 2. Richelot. Union médicale, 1875. Femme médecin, page 27. 3. Roland. Les médecins et la loi du 19 ventôse an Xl, 1883, p. 36.