De l'influence des affections de l'âme dans la production des maladies et dans leur guérison : dissertation ... / par André Escoubas.

  • Escoubas, André.
Date:
Le 15. Nivoise An X [1802]
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Credit: De l'influence des affections de l'âme dans la production des maladies et dans leur guérison : dissertation ... / par André Escoubas. Source: Wellcome Collection.

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    trop faible pour le tirer de son propre fond, c’est à peine s’il ose jeter quelques regards timides sur ses semblables. Les moyens qu'il a reçus de la nature pour ses jouissances suffisent déjà pour l’avertir de son insuffisance. L’homme n’est, à proprement parler, que matière et intelligence ; mais qu'il y a loin de cet être im- u palpable, incompréhensible qui ne se connaît pas lui-même, à ce corps purement matériel, si voisin a du néant et si près de la brute ! La brute, il est vrai, a peut-être des sens aussi parfaits que ceux de l’homme ; mais ils ne lui servent qu’à veiller à sa h sûreté individuelle, tandis que dans l’espèce humaine j les sens remplissent la double destination de présider à son bonheur phisique et de porter à son intelligence é le tribut qu’elle a droit d’attendre de leur perfection. Sans-doute que ce tribut ne lui parvient pas libre de toute influence ; sans-doute que l’homme n’est pas; le maître de repousser toujours avec avantage les; assauts multipliés qu’il éprouve de la part des objets qui l’environnent. C’est précisément sur cette fai- blesse de l’humanité que le médecin doit arrêter ses I regards et ses réflexions. Lui qui connaît le phisique \ de l’homme, pourrait-il ignorer sans honte les opé-l rations de son entendement ? Lui qui connaît les1 organes des sens, ne serait-il réduit qu’à la simple inspection des parties qui le composent, à la froide { nomenclature des noms, de ses parties mécaniques ? Mais l’organe des sens est aussi loin du sentiment qu’une plante l’est d’un être animé. Si le médecin li