De la dilatation du col de l'utérus contre les vomissements incoercibles de la grossesse : thèse pour le doctorat en médecine présentée et soutenue le 25 juillet 1878, à 1 h. / par Charles-Adolphe Marcou ; président M. Peter ; juges MM. Charcot, Duval, Farabeuf.

  • Marcou, Charles-Adolphe, 1851-
Date:
[1878]
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Credit: De la dilatation du col de l'utérus contre les vomissements incoercibles de la grossesse : thèse pour le doctorat en médecine présentée et soutenue le 25 juillet 1878, à 1 h. / par Charles-Adolphe Marcou ; président M. Peter ; juges MM. Charcot, Duval, Farabeuf. Source: Wellcome Collection.

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    sesse. Pour nombre de femmes, ces accidents constituent un signe révélateur. Les vomissements rentrent donc dans la catégorie des phénomènes physiologiques de la grossesse. Quels sont alors leurs caractères? Ils sont faciles, peu répétés, et revenant à des époques assez régulières de la journée. Leur constitution varie : composés tantôt de mu- cus, de liquide glaireux et filant, parfois coloré par un peu de bile, tantôt de boissons ou d’une partie des sub- stances alimentaires solides. Quelquefois l’estomac semble faire un choix parmi les substances qu’il contient et reje- ter systématiquement certaines d’entre elles. «Ajoutons, dit P. Dubois, que ces vomissements ne produisent ordi- nairement aucune altération notable, soit dans la figure, soit dans la constitution. La nutrition parait se faire suffi- samment ; de plus ils ne s’accompagnent d’aucune réac- tion générale, d’aucun trouble de la santé. Ils ne paraissent constituer qu’un accident passager au milieu d’une bonne santé. Enfin ils se suppriment spontanément à mesure que la grossesse avance. Les vomissements présentant ces caractères sont inoffensifs. (Leçons de P. Dubois, recuillies par le Dr Laborie. Union médicale, 4848.) Mais malheureusement il n’en est pas toujours ainsi, et le tableau devient tout autre lorsque les vomissements quittent cet aspect physiologique pour revêtir le caractère de constance et d’opiniâtreté propre aux vomissements incoercibles. Alors la santé de la femme est profondément altérée, et non-seulement la vie de son enfant, mais la sienne propre, court les plus grands dangers. Il n’est donc point étonnant qu'en face d’un péril aussi redoutable les médecins se soient ingéniés à y porter re- mède. Une foule de médicaments ont joui tour à tour d’une vogue passagère, aucun n’a résisté à l’épreuve cli-