Observations sur le régime des aliénés en Belgique : à propos d'un livre de M. Ducpetiaux, intitulé, Notice sur les établissements d'aliénés des Pays-Bas / par J. Parigot.

  • Parigot, J. (Julius)
Date:
1859
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Credit: Observations sur le régime des aliénés en Belgique : à propos d'un livre de M. Ducpetiaux, intitulé, Notice sur les établissements d'aliénés des Pays-Bas / par J. Parigot. Source: Wellcome Collection.

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    pour vous, sont inutiles, mais cpii deviennent nécessaires ù rinlelligence du sujet pour iicHucoup de nos lecteurs. I.a tüuiniission permanente tl inspection, instituée par arrêté royal du 18 mars 18o3, est composée de (piatre membres : M.M. Ducpétiaux, J, Guislain, D. Sauveur, et V. Oudart, secrétaire. La réputation européenne de M. Guislain est a elle seule sunisante pour salislaire les plus dilliciles (juant à lu manière dont la psychiatrie est représentée dans cette commission, celle de .11. Ducpé- tiaux, non moins éclatante, ne laisse rien à désirer <|uant à radminislration, et les deux autres honorables membres ont des droits bien établis à l’approbation et à 1 estime générales. — Cela dit, rien ne doit m’empêcber de critiquer une œuvre collective lorsqu il s’agit de l’intérêt sacré des aliénés, et d’ailleurs si 1 un de ces savants fait défaut n’esl-il pas clair qu’il y aura une lacune dans le résultat du travail commun. Il faut d’abord que je vous dise, Messieurs, que les deux premiers membres que nous venons de nommer, MM. Guislain et Ducpé- tiaux, ont publié, en 1842, le résultat d’une enquête au nom d’une commission sur l’état des maisons d’aliénés. — Cet excellent travail contient la description de tous les asiles alors existants, leur mode d’administration, leur service mé- dical, etc., et enfin les améliorations dont ils étaient susceptibles. — Il a natu- rellement dû servir d’entrée en matière pour la réforme générale, et c’est l’un des mérites de la commission permanente, qui possède encore ces deux hommes à sa tète, de l’avoir réalisée autant que possible dans l’ordre de ses idées. Tout en rendant hoimmage à cette commission pour les services qu’elle a rendus, je ne puis cependant m’enipêcher de déclarer qu’étant d’une opinion contraire sur quelques principes de psychiatrie, les conséquences qui en proviennent me for- ceront à regretter quelquefois ce qu’elle imagine avoir été un succès et à com- battre les projets qu’elle forme pour l’avenir; j’espère toutefois que ma franchise ne sera point un motif d’accusation d’avoir cédé à un sentiment de jalousie ou à l’envie de dénigrer des hommes de mérite ;• je suis bien sûr, Messieurs, que vous m’absoudrez de pareilles intentions. Vous savez. Messieurs, que depuis la mise en vigeHr de la loi du 18 juin 1830 et de ses règlements organiques, une commission permanente et des comités d’inspection pour chaque arrondissement du royaume ont été nommés pour concourir à son exécution dans tous les asiles. Les comités sont requis tous les ans d’envoyer un rapjiort au gouverneur de la province qui le transmet au ministère de la justice, et alors la commission permanente (composée principa- lement d’employés de ce ministère) en forme un rapport général qu’elle adresse au chef de ce département.—Cela ne me regarde pas, mais il me sem- ble que de cette manière la commission permanente est un peu juge et |)artie dans ce qui concerne l’administration des aliénés en général. — Le ministre adoptera facilement ses opinions,— si elle néglige quehpte chose d’important, il l’oubliera très-certainement. — Enfin de bureau en bureau, depuis le se- crétaire d’un village en passant par les gouvernements provinciaux et le mi- pislère, une afl’airc jieul être tellement modifiée que la décision du ministre