Volume 1

Traité de médecine ... / publié sous la direction de MM. Charcot, Bouchard, Brissaud.

Date:
1891-1894
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Credit: Traité de médecine ... / publié sous la direction de MM. Charcot, Bouchard, Brissaud. Source: Wellcome Collection.

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    CHAPITRE III ÉTIOLOGIE GÉNÉRALE Où Imliitcnl les s;crmos? — Dans l'étiologie, on doit considérer la pari <lu leirain cl la |)arl du microbe. L'éliologie des maladies infoclioiises conslitue, au premier aljoixl, une étude qui paraît des plus simples. La cause d'une alTeclioii de cette nature, c'est un microbe; par conséquent, il semble que la liste des agents pathogènes une fois dressée, la question soit résolue. Celte manière de concevoir les choses pouvait à la rigueur satisfaire au début de la doctrine, à une époque encore peu éloignée, où l'on croyait que, la bactérie une fois introduite, le mal éclatait fatalement et suivait son cours. Certes, pour quelques germes, hautement spécifiques, IVappant des orga- nismes choisis, celte donnée est parfois suffisante, nous n'en disconvenons nullement. Mais, le plus souvent, dans la médecine de tous les jours, les choses sont im peu plus complexes et nous estimons qu'il convient de donner à l'étio- logie ,de l'infection certains développements. Le chapitre précédent nous a appris ce que sont les microbes au point de vue de l'histoire naturelle. Il faut se demander, avant d'aborder l'étiologie pro- ])rement dite, où habitent ces microbes. Après les avoir recherchés dans ïair, dans le sol, dans Veau, dans différents liquides, sur des objets de toutes sortes, <lans les végétaux, dans des foyers iJe putréfaction, chez des animaux, etc., nous verrons que les cavités ouvertes de l'homme en contiennent une foule de plus en plus connue. — Nous devrons alors étudier comment les germes du monde extérieur pénètrent au sein de l'économie. Celte considération con- (hiira à passer en revue les modes de contagion. A'inocula lion, à peser la virulence des sécrétions ou excrétions, le rôle des aliments, solides, liquides, l/azeux. — L'hérédité qui transmet soit le germe, soit le terrain, devra nous arrêter longuement; elle fera toucher à Vinnéité, à la consanguinéité. Dès lors, il conviendra de dc'velopper la part qui revient à l'orgcmisrne, milieu chi- mique, trop souvent peut-être comparé à un bouillon, à cause de la séduisante expérience de Raulin. milieu chimique, mais aussi milieu dynamique par excellence. On verra (pie, parmi les causes propres à actionner ce terrain, il (Ml est de générales, comme les climats, Yaltitude, Vàge, la croissance, le sexe, les races, les espèces, etc. Viendront ensuite d'autres facteurs plus précis, tels que le froid, la clialeur, le jeihie, le traumatisme, Vencombrement, le son, la pression, l'électricité, Vozone, le surmenage, les réactions nerveuses, la fatigue des divers organes, des divers appareils, les diathèses, les tempéraments, les infections secondairi'x, les auto-intoxicatiom^, les intoxications, etc. Leur (Hude