Extrait des registres de la Societé Royale des sciences. : Du jeudi deuxiéme décembre 1728.

Société royale des sciences (Montpellier, France)

Date:: M.DCC.XXVIII

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Credit: Extrait des registres de la Societé Royale des sciences. : Du jeudi deuxiéme décembre 1728. Source: Wellcome Collection.

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lui étoic fi naturel, que toute fa Modeftie, qui n’étoit pas une de fes moindres Vertus, n’a jamais pu le cacher. Il parut avec éclat au fameux Siège de Bonne > que les vigoureufes attaques des Affiégeans, 6c la longue refiftance des Affiégez, avoient fi fort ruinée, qu’elle n’étoic plus qu’un monceau de pierres, ou plûtôt un Cimetiere affreux, capable d’infpirerde la terreur au Soldat le plus intrépide : Ce fut dans cette Ville, enfevelie fous fes ruines, que M. de Caftries fit paroître une fermeté vérita¬ blement héroïque j animant le Soidat par fon exemple, ôc fe privant de fon neceflaire pour fecourir ceux qui en avoient le plus de befoin. Cependant , la Ville de Bonne, réduite à la derniere extré¬ mité, ne pouvoit plus foûcenir l’effort des Ennemis j II n’étoit: plus queftion de fonger à la défendre, mais à tâcher d'en fortir avec honneur : Alors M. de Caftries, aufli délié Négociateur, que prudent 6c intrépide dans les occafions les plus perilleufes, obtint de M. l’Ele&eur de Brandebourg, une Capitulation des plus honorables j 6c fauva l’honneur 6C la vie à un refie de Garnifon prêt à périr, 6c qui avoit déjà épuifé toutes fes reffources. Si nous füivions M. de Caftries dans toutes fes Expéditions Militaires, nous le verrions à la Bataille de Fleureux, commandant une Brigade d’înfanterie, 6c quoique blefTé, foûcenir jufqu’au bout la fatigue de cette Journée viétorieufe. Nous le trouverions encore au Siège de Monts, qui n’auroic pas été la derniere de fes Campagnes, fi fes infirmitez, connues de tout le Monde, avoient pu lui permettre de fuivre plus long- rems fon Inclination. Cependant, quoique fa famé, qui devenoit tous les jours plus foible , l’eût obligé à fe retirer du Service, le Roi, qui connoif» foie fon mérité 6c fa bonne volonté , i’honora en 1693* d’un Brevet de Maréchal de Camp 5 6c l’auroit nommé dans Ja fuite Lieutenant Général de fes Armées, fi M. de Caftries, toujours Modefte , n’a voit refufé ce Titre honorable, en difant que ces marques de diftinélion convenoient mieux à ceux qui étoient actuellement dans le Service. H ne fut pas en fon pouvoir de refufer de même, le Gouver¬ nement de la Ville 8c du Port de Sette. La Defcente que les An- glois y firent dans la derniere Guerre, avoit fait connoîcre à la