Volume 5

Histoire universelle, de Jacques Auguste de Thou / depuis 1543. jusqu'en 1607. Traduite sur l'édition latine de Londres.

  • Thou, Jacques-Auguste de, 1553-1617.
Date:
1734
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Credit: Histoire universelle, de Jacques Auguste de Thou / depuis 1543. jusqu'en 1607. Traduite sur l'édition latine de Londres. Source: Wellcome Collection.

    755/768 (page 731)
    Marguerite fœur du Landgrave, s’empara de tous fes Etatsj & prit le titre de Comte de Leininghen & de Wefter bourg* qui paffa à fes defcendans jufqu’à Reinhard fon petit fils. C eft de celui-ci que fortirent les deux branches de Lei¬ ninghen & de Wefterbourg. V. fupplem. aux Genealog. de Ritterkus. L 4. c. 7. & L 6. c. 9. C. ^ag- 5*54-1- 3 6. Les Comtes Reingraves, lif. les Comtes du Rhin. Put. ^ag- 5 5* 5* • IO* Salm, ou Salins. I24. Dofienville, Uf d’OITonville y &t aïnfi dam toute la fuite. 1. 28. La Carde , lif de Cardes. 1-33- Quand, lif quant. 1*3 J- Vaflar, lif Vaffan. y 5* 7* 7- Qu il foutenoit, ajout. La Reine Elizabeth eut une autre querelle beaucoup plus vive avec le Duc d’Albe au fujet de renlévement de quelques vaifieaux Efpagnols, ôc de 1 argent qui avoir été pris deflus. En effet, il arriva fur ces entrefaites que la Tour ayant donné la chafle à un grand navire de Bifcaye & à quatre petits, de ceux que les Efpagnols appellent Afabras, fur lefqueîs il y avoir deux cens mille écus, ils allèrent fe réfugier dans un port d’An¬ gleterre. Geraîdo Spefeo demanda à la Reine au nom du Roi Philippe fon maître un paffeport pour pouvoir trans¬ porter finement, foit par mer, foit par terre, la charge de ces vaifleaux jufqu’à Anvers , & Elizabeth ne paroiflbit pas d abord fort éloignée d’accorder ce qu’on fouhaitoit 5 mais comme Spefeo attendoit une réponfe pofitive du Duc d’Ab be, dans cet intervalle le Cardinal de Chatillon donna avis à la Prairie, que l’argent qui étoit fur les vaifleaux Efpa¬ gnols n appartenoit point à Philippe ; qu’il étoit à des né¬ gociais Italiens, & que dès qu’il ferait rendu en Flandres, le Duc d Albe avoir réfolu de s’en rendre maître de gré ou de force, & de l’employer à faire la guerre aux Pro- teftans. En même-tems il confeilioit à cette Princeffe ^ pour priver le Duc d’un fi puiffant fecours, & qui entre fes mains deviendrait fi pernicieux à la caufe commune , de profi¬ ter d une fi belle occafion que la fortune lui préfentoit, lui faifant entendre quelle avoit droit de retenir cet argent.