Mémoire sur la maladie qui a attaqué, en différens temps, les femmes en couche à l'Hôtel-Dieu de Paris. Lu dans une des assemblées de la Faculté de médecine de Paris, dites Prima-mensis : suivi d'un rapport fait par ordre du gouvernement, sur le même sujet ; avec des réflexions sur la nature & le traitement de la fièvre puerpérale. Lu dans la séance de la Société royale de médecine, tenue au Louvre le 6 septembre 1782.

Date:
1783
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Credit: Mémoire sur la maladie qui a attaqué, en différens temps, les femmes en couche à l'Hôtel-Dieu de Paris. Lu dans une des assemblées de la Faculté de médecine de Paris, dites Prima-mensis : suivi d'un rapport fait par ordre du gouvernement, sur le même sujet ; avec des réflexions sur la nature & le traitement de la fièvre puerpérale. Lu dans la séance de la Société royale de médecine, tenue au Louvre le 6 septembre 1782. Source: Wellcome Collection.

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    fente les mêmes phénomènes que celles précédemment, faites, ne laifla plus aucun doute ni fur la nature de la. maladie, ni fur Tefficacité du remede. Enfin la méthode actuellement établie à l’Hôîel-Dieu & qui ne s’eft point démentie depuis qu’elle a été em- ployée, confifte à faifir le moment de l’invafion, à don- ner alors, fans perdre un inftant, quinze grains d’ipéca- cuanha, en deux dofes, à une heure & demie d’inter- valle y à réitérer le lendemain , foit que les fymptômes^ foient diminués, ou qu’ils perfiftent dans la même inten- sité 5 & s’ils continuent encore, à répéter l’ufage du même remede jufqua trois & quatre fois , fuivant leur opiniâ- treté. Dans les intervalles, on foutient l’effet de l’ipéca- cuanha par une potion, compofée de deux onces d’huile d’amandes douces, d’une once de fyrop de Guimauve & de deux grains de kermès minéral. La hoifTon ordinaire confifte dans une fimple eau de graine de lin ou de fcorfonnere, édulcorée avec le fyrop de guimauve $ & vers le feptieme ou le huitième jour de la maladie, .on fait prendre aux Malades une purgation douce,, que l’on réitéré trois ou quatre fois r félon que le cas l’exige. C’eft donc dans le choix duv moment que confifte l’efc ficacité de cette méthode : & quoique l’expérience ait démontré depuis , que la perte de quelques heures n’é» toit pas toujours irréparable ,, il eft rare que paffé le premier inftant , ripécacuanha ait un fuccès aulîi complet* Ce qui mérite encore dans ce traitement une attention particulière,, c’eft que la guérifon s’opère fans que, la ré» volution du lait ait lieu. Les feins ne fe gonflent pas, & toute la matière laiteufe eft évacuée par les felles r coule avec les vidanges, & fort par la voie de la tranf? piration & des urines. Si maintenant on confidére avec attention les phéno- mènes que nous préfente cette maladie , & ceux qui accompagnent fon traitement, il fembtle qu’elle confifte C