La plasticité des neurones et le mécanisme du sommeil : communication faite à la Société d'Anthropologie de Bruxelles, dans la séance du 27 avril 1896 / par Jean Demoor.

  • Demoor, J. (Jean), 1867-1941.
Date:
1896
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Credit: La plasticité des neurones et le mécanisme du sommeil : communication faite à la Société d'Anthropologie de Bruxelles, dans la séance du 27 avril 1896 / par Jean Demoor. Source: Wellcome Collection.

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    — ‘2 — complète du travail organique et à une diminution très sérieuse de la quantité de toxines formées. On s’explique donc aisément que pendant cette période l’intoxication diminue. Plus tard, elle dispa- raît et le réveil se manifeste. C’est la théorie chimique que M. Errera (7) a défendue devant nous; je vous renvoie à ses travaux, car vous y trouverez brillamment exposés et critiquement docu- mentés les arguments nombreux sur lesquels se base cette con- ception. Le sommeil est toujours accompagné de modifications impor- tantes de la circulation. L’anémie corticale s’observe régulièrement dans ces conditions, que le sommeil soit naturel ou qu’il soit artificiel. Le fait physiologique est démontré. M. le professeur Heger (q et 3) nous le rappelait, il y a quelques années, dans une discussion intéressante, et il nous montrait aussi comment il doit être interprété. L’anémie corticale ne serait pas la cause, mais la condition du sommeil. Cette théorie vaso-motrice est basée sur une série de faits dont il serait difficile de ne pas admettre le bien fondé. « Les rapports entre la variation de la circulâtion cérébrale et les alternatives de sommeil et de veille » existent et j accepte, contrai- rement à M. le professeur Errera, que les modifications vaso- motrices corticales et basiledres ne sont pas des effets du sommeil, mais des déterminants de celui-ci. Mais avec lui je dis que la théorie vaso-motrice doit rechercher pourquoi, périodiquement, apparais- sent dans la circulation ces variations de pression qui provoquent des changements aussi notables dans l’onde sanguine. Ces quelques mots étaient nécessaires, ils donnent une idée d’ensemble de la question dont je ne veux exaiminer en détail qu’un seul point. . , , • Le but de ma communication est en effet d’étudier le mécanisme du sommeil; ce n’est qu’en passant, ce n’est qu’au hasard d’une course rapide à travers la physiologie nerveuse que je m’occuperai de la périodicité du sommeil et du mécanisme de la pensée. • • • L’anatomie et la physiologie nerveuses sont dominées actuelle- ment par la notion du neurone. Nous connaissons aujourd hui, tant dans sa structure externe que dans sa morphologie interne, la cellule nerveuse avec son corps cellulaire, formé de la masse protoplasmique entourant le noyau, et ses prolongements nom- breux et variés. C’est la richesse des prolongements, l’étonnant