De la pleurésie : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 18 mai 1836 / par J.-B.-V. Lemaitre.

  • Lemaitre, J.B.V.
Date:
1836
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Credit: De la pleurésie : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 18 mai 1836 / par J.-B.-V. Lemaitre. Source: Wellcome Collection.

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    qu'autant qu’il n’existe pas d’adhérence entre les deux surfaces de cette tunique : or , sur quarante-neuf cas de pneumo-thorax qui ont été pu- bliés , trente-deux sont à gauche et dix-sept seulement à droite. La douleur pleurétique siège ordinairement au-dessous du mamelon3 cette circonstance reste inexpliquée 3 car l’interprétation qu’en donne Mor- gagni est une erreur physiologique 3 les malades rapportent quelquefois la douleur pongitive à l’hypocondre $ et même au flanc (Rostan). Les divisions sont des intersections artificielles , qui facilitent l’étude d’un sujet 3 mais la nature ne s’y soumet point dans sa marche 3 ainsi, dans le cours d’une pleurésie, il peut y avoir sécheresse ( pleurésie sèche ) et crachais (pleurésie humide), déplacement de la douleur d’un point sur un autre de la surface séreuse, etc. Il est cependant des divi- sions importantes pour le diagnostic et le traitement3 ainsi, la pleurésie est aiguë ou chronique, franche ou latente,simple ou double 3 ses symp- tômes se modifient selon la portion de la plèvre qu’elle affecte 3 nous noterons donc les variétés diaphragmatique, médiastine , lobulaire et costo-puhnonaire. Quant aux pleurésies bilieuses, il faut, ce nous semble , les scinder en deux groupes, les unes n’offrant qu’un léger em- barras des voies digestives , phénomène presque constant dans la plu- part des phlegmasies aiguës, qui n’en altère pas la nature, et n’en doit pas modifier le traitement 3 les autres se rattachent à une constitution régnante qui imprime une physionomie identique à toutes les affec- tions qui sc développent soas son influence , quels qu'en soient le siège et les nuances symptomatiques secondaires. Imposer à ces affections le nom de pleurésies, parce qu’elles ont déroulé quelques symptômes propres à cette phlcgmasie, c’est méconnaître leur véritable caractère , qui n’a rien de local 3 telles sont, à notre sens, les épidémies de pleurésies , tantôt inflammatoires , tantôt bilieuses , tantôt mixtes , que Maximilien Stoll a observées à Vienne, de 1776 à 1778 , et qui représentent les alternatives de prédominance et de lutte de constitutions médicales diffé- rentes 3 telles sont encore les trois épidémies qui ont régné dans le canton de Lausanne , de 1753 à 1756 , et que Tissot a décrites sous le nom de pleurésies et de pneumonies fausses, dans deux lettres adressées à Zimmermann 3 dans les deux dernières épidémies, la complication inflam-