Sur le traitement du pied bot par ablation de l'astragale et de différents os du pied dans les cas de pied bot varus et varus équin congénital : rapport sur des Mémoires de MM. Romniceanu (de Bucharest) et Piéchaud (de Bordeaux) / par le Dr L.-Championnière.

  • Lucas-Championnière, Just Marie Marcellin, 1843-1913.
Date:
1890
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Credit: Sur le traitement du pied bot par ablation de l'astragale et de différents os du pied dans les cas de pied bot varus et varus équin congénital : rapport sur des Mémoires de MM. Romniceanu (de Bucharest) et Piéchaud (de Bordeaux) / par le Dr L.-Championnière. Source: Wellcome Collection.

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    est si solide ensuite qu’il y a à peine besoin d’un appareil inamo- vible pour le maintenir dès les premiers temps. Pour ma part, il m’est arrivé plusieurs fois de me contenter de l’ensemble de mon pansement et d’éviter tout appareil plâtré. Ce qui me préoccupe le plus, c’est le choix du moment opportun pour commencer les mou- vements, et je trouve toujours, pour la perfection des résultats, que l’on ne les a jamais commencés assez tôt. M. Romniceanu, dans son mémoire, qui est plutôt une courte statistique, préconise une seule incision externe, sur laquelle il élève au besoin une perpendiculaire. Il pense, avec une seule inci- sion, éviter une grande cicatrice qui aurait l’inconvénient de s’ul- cérer très facilement. Ses opérations ont porté surtout sur de jeunes enfants, car il conseille comme l’époque la plus favorable l’âge de 18 à 20 mois, lorsque la période de dentition est très avancée. Il évite les premiers mois, où le traumatisme et les hé- morrhagies sont mal supportés. Mais ensuite, selon lui, l’opération est beaucoup mieux supportée que les appareils. Il insiste surtout sur ce fait que l’extirpation de l’astragale n’est jamais suivie de récidive, tandis que la récidive est si commune après les ténotomies et après l’application des appareils ordinaires. Or, son expérience mérite d’être signalée, car il cite 31 cas de pieds bots qu’il a soumis à divers traitements. Ces conclusions de M. Romniceanu nous paraissent devoir être très bien justifiées, quoique nous n’ayons pas personnellement une expérience de ces opérations sur les très jeunes enfants. Les deux observations de M. Piéchaud ont trait à des opérations pratiquées sur des enfants de 12 ans et de 2 ans et demi. Vous pouvez voir, d’après les moules, que les résultats ont été satisfai- sants pour tous deux. Le petit malade de 2 ans était atteint de pied bot double. Cela donne donc trois opérations. Mais, sur cet enfant, l’opération faite a été seulement l’ablation du cuboïde, qui parait avoir sulfi à don- ner un bon redressement des pieds. Sur l’enfant de 12 ans, au contraire, M. Piéchaud a enlevé non seulement l’astragale, mais une partie du cuboïde, du scaphoïde, une partie de la malléole externe et du calcanéum. Cette ablation d’une partie considérable des os du tarse a été suivie d’un résultat excellent, malgré un certain degré de suppuration. Neuf mois après l’opération, on en peut constater les effets : bonne marche, avec légère claudication. Les résultats obtenus par M. Piéchaud me semblent très encou- rageants, et je n’aurais, pour ma part, qu’une critique à faire de son opération, relativement à l’ablation d’une partie de la malléole externe. Je ne saurais, au contraire, trop louer le soin avec lequel il a