Haemastique, ou la statique des animaux: experiences hydrauliques faites sur des animaux vivans / Avec un recueil de quelques expériences sur les pierres que l'on trouve dans les reins et dans la vessie ... traduit de l'anglois, et augmenté de ... deux dissertations de medecine, sur la theorie de l'inflammation, et sur la cause de la fievre; par Mr. de Sauvages.

  • Hales, Stephen, 1677-1761
Date:
1744
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Credit: Haemastique, ou la statique des animaux: experiences hydrauliques faites sur des animaux vivans / Avec un recueil de quelques expériences sur les pierres que l'on trouve dans les reins et dans la vessie ... traduit de l'anglois, et augmenté de ... deux dissertations de medecine, sur la theorie de l'inflammation, et sur la cause de la fievre; par Mr. de Sauvages. Source: Wellcome Collection.

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    2J 16. Le fang na cette viteffe qu’en entrant du coeur dans l’aor¬ te, au moment de la fyffole même du cœur ; en conféquence de cette impulfion, le fang fait effort contre les parois des artères , & les dilate à mefure que le cœur fe refferre ; ces parois dilatées fe remettent & pouffent le fang plus avant. C’eft par cet artifi¬ ce curieux que le fang eft conduit dans les plus petits vaiffèaux continuellement, de la même façon que les fouflets perpétuels fouflent fans-ceffe, nonobffant l’alternative de leur fyffole & dia- ftole. C eft encore ainfi que certaines pompes font un jet con¬ tinu , nonobffant l’allée 8c la venue du piffon, 8c cela au moyen d un grand globe dans lequel l’air fe dilate 8c fe refferre alterna- ti vement. 27. Et puifque le fang des plus petites artères preffe dans les veines avec une viteffe beaucoup plus uniforme que dans les grandes artères ; 8c que la fyffole n’employe qu’un tiers de tout le tems d’un battement à l’autre, les autres deux tiers devant s’employer à la dilatation du cœur, ou au reffèrrement des artères ; on peut raifonnablement conclure que la fomme des di¬ latations de toutes les artères eff égale aux 2 tiers du fang que le cœur y a pouffé à chaque fyffole ; le troifiéme tiers pafl'ant tout de fuite dans les veines. Ainfi divifant le tems d’une pulfa- tion à l’autre en trois parties , durant la première les artères fe dilatant, il paffe 3.33 pouc. cub. de fang dans les veines ; 8c dans leur fyffole 3 & cela apparemment fur ce que le coup des artères contre nos doigts paroit finir plutôt que dans la moitié de tout le tems ou in¬ tervalle des pulfations. Mais cette obfervation eft trompeufe ; il faut ©bferver les ofcillations du cœur d’u¬ ne tortue ou autre animal à décou¬ vert , 6c l’on pourra alors décider la queftion. Durant la fanté ou l’état permanent, l’efpace dont les artères fe dilatent eft parfaitement égal à celui dont elles fe refferrent, 6c par¬ tant la quantité de fang qu’elles re¬ çoivent dans leur diaftole eft préci- fément égale à celle qu’elles renvoy- ent dans leur fyffole; mais la vitef¬ fe de leur fyffole eff la même que celle de la diaftole du cœur. On n’a donc qu’à voir fur un animal vivant, fi la diaftole du cœur n’eft pas auffî prompte que celle des artères ; fi elle l’eft, la viteffe du fang fera trois fois plus petite que ne l’aflignent Mr>- Keill 6c Mr. Hales,