Question de médecine ... Le chirurgien est-il plus certain que le médecin ... : Quaestio medica chirurgica ... Estne chirurgus medico certior? / [Louis de Santeul].

  • Santeul, Louis de
Date:
[1736]
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Credit: Question de médecine ... Le chirurgien est-il plus certain que le médecin ... : Quaestio medica chirurgica ... Estne chirurgus medico certior? / [Louis de Santeul]. Source: Wellcome Collection.

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    tuftiores l fi partes Similares i ut Cartilagines , Ligamenta, Tendo- nes afficiantur ; Si liquida, irritato aut nimium laxato fibrarum elatere^ cefpitent ; Tunc non fine ægri dif- crimine folus agit Chirurgus. Ca¬ piat necefTe efl Medici fententiam, ut liquorum fiafes, fpiffitudines , corruptiones , ut fofidorum marcor, ut denique moleflæ , crudeles, fu- neftæque præcaveantur operatio¬ nes. Religio ergo poftulat, ut nulla fiat operatio, nifi præfens Medicus declaraverit prius , morbum folo manuum opere fanari pofTe. Chirur¬ gus videt fortuitas caufas & objeda oculis morborum externorum fymp- tomata ; Medicus praeterea profpi- cit eorundem caufas internas & fymptomata remotiora. Prior noti¬ tia Chirurgo fufficit , ut dexterè Operetur; alteriuspræfidio indiget, ut feliciter & fecurè. Hæc eadem altera nafcitur ex confiderationibus, quas Medici doélrina fuppeditat, circa Febrem operationi fuperve- nientem. Pus tenuius, craffius, ube¬ rius , parcius , fetidius ; Labiorum vulneris renixum, callum, livorem, gangrænam , fphacelum. Hæc om¬ nia videt quidem fenfibufque detegit Chirurgus , fed undenam proficif- cantur judicare nequit , ipfis ideo nefcit mederi. E contra Medicus, eorundem ortum præfentit, eadem- que nata certius cognofcit : quia ab iifdem internis fluunt caufis, ac ce¬ teri affeftus : Illis autem caufis ex¬ pugnandis ex officio fuo affuefac- tus, diverfas & multiplices earun- dem diflinguit larvas ; atque his, five ante operationem prævifis, five præfentibus fymptomatis , idonea vidus ratione , & convenientium auxiliorum ufu ; profpicit efficaci¬ ter. fimples, & les luxations, dans lefquel- les un Chirurgien, qui fçait l’Anatomie, qui lui convient, peut agir de lui-même. Mais fi ces accidens tirent en longueur, & dégenerent en maladies par le déla¬ brement dutiffu des cartilages, des ten¬ dons; fi les humeurs font arrêtées ou déroutées par le tiraillement ou le rel⬠chement des fibres , il n’efl: point alors de la prudence du Chirurgien d’agir fans avoir confulté le Médecin ; c’efl de lui qu’il doit exiger tous les moyens de faire ceffer l’irritation des fibres, ou de réparer leur reffort ; afin qu’en rendant aux liqueurs leurs mouvemens, leur fluidité, on puiffe prévenir la cor¬ ruption & la fletriffure des parties foli- des, ou du moins qu’on foit fur d’avoir tout fait pour éloigner des opérations douloureufes, équivoques, funcfles, & qui laiflent toûjours après elles quelque imperfection fur l’homme ; la Religion efl donc le principal motif qui doit em¬ pêcher le Chirurgien d’entreprendre , & le malade de fe laifier faire aucune opération , à moins que le Médecin ne foit préfent, & n’ait déclaré que le mal ne peut fe guérir que par cette efpece de fecours. Un Chirurgien ne connoît que les caufes externes, & leurs pre¬ miers effets. Un Médecin joint à cette connoiffance , celle des caufes intérieu¬ res & des Symptômes aufquels on doit s’attendre. La première fuffit pour operer adroitement ; fans la fécondé on ne peut operer heureufement. Celle-ci eft particulière au Médecin, dont la profeflîon confifle à réfléchir fur la fiè¬ vre , qui furvient aux plaies, fur la na¬ ture du pus, fa quantité, fa fluidité, fon épaiffilTcment, fon odeur, & fur la raol- lefTe Sc l’affaiffement des bords de la plaie , leur couleur brune ou noire, qui dénote les differens degrés de mortifi¬ cation. Les vûè*s de la Chirurgie font tout-à'fait