Du pied équin et de son traitement : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 8 août 1840 / par J.-Louis Bertrand.

  • Bertrand, J. Louis.
Date:
1840
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Credit: Du pied équin et de son traitement : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 8 août 1840 / par J.-Louis Bertrand. Source: Wellcome Collection.

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    être pas assez réfléchi, nous dit Delpech d’une manière si originale et si vraie f au beau problème de la station du corps de l’homme, ou du moins il n’a pas excité l’étonnement et l’admiration qu’il mérite. L’érection d’un serpent qui s’élance avec force et précision , en prenant son point d’appui sur le sol par la plus exiguë de ses extrémités, n’a rien de plus étrange. » (1) Les mouvemens de locomotion ne sont-ils pas ceux à l’aide desquels notre corps se déplace , se transporte d’un lieu dans un autre , (2) fuit ou recherche l’approche des êtres qui 1 ’environnent, les attire , les embrasse ou les repousse loin de lui ? Celui qui est atteint de cette déviation est incapable de remplir un grand nombre de professions ; presque inutile à lui-même , il l’est plus encore à l’état. Honneur soit donc rendu aux hommes qui ont trouvé une méthode de traite- ment avantageuse ! M. Yenel , dit d’Ivernois , donna ses soins à quatre frères qui étaient nés avec des pieds tordus. Cette inûrmité s’accrut avec l’âge ; ils étaient incapables de vaquer à la plupart des occupations de la vie civile, et de servir l’état. Par les soins de cet homme illustre , trois d’entr’eux purent figurer avec distinction dans les armées françaises, et le quatrième exercer une profession utile et laborieuse. Combattu de bonne heure, le pied équin congénital cède assez facilement aux moyens mis en usage à cet effet. Pour l’accidentel , s’il ne mérite pas un pronostic aussi favorable, on doit bien se garder aussi de le regarder comme toujours fâcheux , à moins qu’il ne soit lié à une maladie grave, comme les scrophules , le rachitis. Les chances de guérison diminuent à mesure que l’enfant avance en âge ; nous en avons exposé les raisons au commencement de ce travail. Les musclés , long-temps inactifs , peuvent se transformer en tissu graisseux ; le membre perd de sa longueur. Cette remarque n’avait point échappée au père de la médecine ; et il nous dit lui-même , dans un passage au sujet des torsions congénitales : « optimum igitur est ut talia guam celerrimc curentur , prias qaàm admodum magnas carnium dèfectas circà tibiarn contingat. Il ne faudrait pas pourtant prendre ceci à la lettre , et tout ce qu’on a dit à cet égard est empreint de beaucoup d’exagération. Mais comment (1) Delpeeh , ortomorphie. (2) Richerand,