Dissertation sur l'affection typhoïde : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 14 mars 1842 / par J.-G.-D.-Emile Rougier.

  • Rougier, J.G.D. Émile.
Date:
1842
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Credit: Dissertation sur l'affection typhoïde : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 14 mars 1842 / par J.-G.-D.-Emile Rougier. Source: Wellcome Collection.

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    anciens sur les fièvres, s’explique par leur manière d’envisager les maladies : pour eux, tout caractère fondamental qui donnait lieu à une indication majeure de traitement, formait une espèce particulière de maladie. Jusqu’à ces dernières années, l’affection typhoïde avait été considérée comme ayant été observée par Hippocrate ; on croyait la reconnaître dans ses différentes fièvres des épidémies, le causus, la phrenitis, et le lethargus. Depuis les observations des médecins militaires en Grèce et en Afrique, on a pu aujourd’hui classer exactement les histoires des maladies qu’Hippocrate a consignées dans ses épidémies. M. Boudin , qui a été à même de voir et de juger par lui-même, dit, dans un ouvrage qu’il vient de publier sur les fièvres intermittentes et continues des pays chauds : « les fièvres continues ou continentes , 7rup£Toi £uvex.eeç, du Père de la médecine, loin d’appartenir , comme on 1 a cru trop long-temps, aux fièvres typhoïdes du nord de l’Europe , ne sont, au contraire, autre • chose que la forme continue des fièvres de marais , telle que nous l’avons observée, non-seulement dans le nord de 1 Afrique , mais dans cette même Grèce , lors de l’expédition française de Morée, en 1828 (1). » M. Littré, en analysant et comparant les fièvres continues d Hippocrate avec les observations des pathologistes modernes faites en Grèce, au Bengale et en Afrique, arrive à la même opinion : «les fièvres qui ont tant fait souffrir l’armée française dans 1 expédition de Morée, dit-il, sont celles que nous a décrites Hippocrate La Grèce antique et la Grèce moderne sont, à vingt-deux siècles de distance , affligées par les mêmes fièvres. » Les observations que M. Maillot rapporte, en Afiique, aux fièvres comateuses ou délirantes, ne sont donc autres que celles qu Hip- pocrate a appelées lethargus et phrenitis. M. Littré s étonne de ce qu’on n’ait pas établi plus tôt l’identité des fièvres des épidémies avec celles des pays chauds : « cependant, pour mon compte, dit-il, j ai moins que personne le droit d’en être surpris ; car ce n’est qu’après des efforts long-temps inutiles; qu’après m’être fourvoyé maintes fois, que je suis (1) Traité des fièvres intermittentes et continues des pays chauds. Paris, 1842 , p. 33. 4