Mémoire sur les fièvres de la Sologne et généralement de tous les pays marécageux ; adressé à la Société des Sciences et Arts d'Orléans, pour le concours de 1822 / par l'auteur du Charlatanisme démasqué [i.e. Abbé Ménard].

  • Ménard, Abbé, 1752?-1824?
Date:
1823
Catalogue details

Licence: Public Domain Mark

Credit: Mémoire sur les fièvres de la Sologne et généralement de tous les pays marécageux ; adressé à la Société des Sciences et Arts d'Orléans, pour le concours de 1822 / par l'auteur du Charlatanisme démasqué [i.e. Abbé Ménard]. Source: Wellcome Collection.

    5/50 (page 5)
    qui le reçoit a en lui une disposition prochaine à recevoir l’impression des miasmes morbifères. D’autres maladies sont purement endémiques, en ce sens quelles semblent tenir à certains climats de préférence a d autres. Telle la lepie chez les habitans de l’ancienne Palestine, les écrouelles en Espague, la plitliisie ou consomp- tion en Angleterre ; le goitre semble s etie.plus particulièrement attache aux habitans des val- lées des Alpes; laplica chez les Polonais, le té- tanos , maladie terrible, qui dans les Antilles at- taque les enfans nouveau-nés, et en fait périr le tiers à l’aurore de la vie. Ces observations pré- liminaires, qui se rattachent intimement a la question proposée, ont paru indispensables, afin de fixer les idées, non pas à l’égard de la société savante qui l’a proposée, mais dans l’intérêt d un public moins versé dans ces sortes de connais- sances que ne le sont ordinairement les hommes de l’art, accoutumés à raisonner sur ces ma- tières. La fièvre intermittente qui dévore annuelle- ment de nombreuses victimes dans la partie de l’ancien Orléanais, vulgairement nommée So- logne , est endémique, en ce sens qu’elle attaque indistinctement la multitude, et qu’elle est comme concentrée dans son territoire. Ce n’est pas qu'en-deçà de la Loire, et même dans les ri- ches plaines de la Beauce, on ne rencontre, dans quelques saisons de l’année, des individus atta- qués de fièvres tierce, double-tierce, quarte et double-quarte ; mais la Sologne semble être le théâtre où cette maladie exerce ses plus grands rayages. Là, on trouve peu de ces vieillards sains