Des tumeurs érectiles : Thèse / [Eugène Defrance].

Defrance, Eugène, active 1835.

Date:: 1835

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Credit: Des tumeurs érectiles : Thèse / [Eugène Defrance]. Source: Wellcome Collection.

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hâte de porter des secours au malade. Dans d'autres circonstances, les tumeurs ulcérées dégénèrent, présentent des végétations fongueuses qui, si on les excise, se reproduisent avee une effrayante rapidité. Quand les tumeurs érectiles sont formées par des veines , elles pré¬ sentent des phénomènes qui diffèrent de ceux que nous venons d’exposer : elles débutent ordinairement par une petite tache d’un bleu noirâtre; au-dessous d’elles se développe une tumeur d’abord bien limitée, et qui devient ensuite irrégulière; des veines plus ou moins volumineuses la recouvrent, et elles apparaissent sous la peau, à travers laquelle on peut apercevoir le sang qu’elles renferment. Il n’v a ni battemens, ni frémissement, ni mouvemens d’expansion dans la tumeur: seulement, si on s’oppose au libre coursdu sang, soit par la compression, soit par une ligature placée au-dessus de la tumeur, celle-ci se gonfle, se tuméfie considérablement, et prend une couleur noirâtre encore plus prononcée. J’ai vu ces jours derniers à l’Hôtel— Dieu, dans le service deM. Roux, une tumeur variqueuse de ce genre, et dont mon collègue et ami M. Fleury a bien voulu me communi¬ quer l’observation. Une jeune fille , âgée de dix ans, est entrée à l’Ho- tel-Dieu le 1 avril; elle porte à la lèvre supérieure une tumeur vio¬ lacée qui en occupe toute la moitié droite, et qui offre un volume considérable; la petite malade, d’une constitution très-grêle, dit qu’il n’existait, dans le principe, qu’une tache obscure qui s’est en¬ suite étendue à toute la lèvre; la peau qui recouvre celle-ci est intacte ; elle offre une coloration violacée, plus prononcée sur le bord libre de la lèvre, et qui s’affaiblit en remontant, mais qu’on re¬ trouve encore à la paupière inférieure de l’œil droit. Dans cette région, cette coloration n’est pas uniforme comme dans le point où la tumé¬ faction de la lèvre est le plus prononcée ; on y distingue les vaisseaux veineux à leur flexuosité, à la couleur du sang qu’ils renferment. La surface de la lèvre , dont le volume est quintuplé , est lisse , sans bos¬ selures; son bord libre dépasse la lèvre inférieure ; sa couleur est livide, violacée dans quelques points, rouge obscure dans d’a’ütres. La mem¬ brane muqueuse, dans ce point, est très-amincie : lorsqu’on soulève 3