Eaux de la Motte / réponse de M. Berriat à la lettre de M. le docteur Montain insérée dans l'Union des provinces du 14 octobre 1844.

  • Berriat, L.
Date:
[1844]
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Credit: Eaux de la Motte / réponse de M. Berriat à la lettre de M. le docteur Montain insérée dans l'Union des provinces du 14 octobre 1844. Source: Wellcome Collection.

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    eaux de La Molle ^ » elles arriveraient froides , etc., — vous ne réchaufferiez qiCun cadavre. » Sur quels faits encore, Monsieur le docteur, vous appuyez-vous pour fortifier celte assertion nouvelle? Vous n’en n\cz absolumenl aucun qui puisse lui servir de base Mais ce qui est bien plus fort, c’est que les faits observés de lout tctn[)3 et tout récemment encore , donnent à cette assertion le démenti le plus éclatant, comme vous l’allez voir sous peu. iïé ! Monsieur, comment avez-vous pense quesurlc point d’aborder une entre¬ prise colossale dont la dépense doit absorber d’énormes capitaux , j’aie pu, en homme aveugle, imprudent, aventureux et meme insensé , m’y jeter, y donner tète baissée , avant d’avoir j)ris le plus léger renseignement, pour m’assurer que son exécution se- rait praticable ? Dans ce cas , vous me jugeriez mal , vous vous tromperiez de la manière la plus étrange j je me suis, au con¬ traire, entouré d’hommes, en grand nombre, tous de la plus haute capacité. J’ai fait appel, en outre, à ce que Lyon même et la ca¬ pitale renferment d’hommes les plus distingués pour me donner leur avis. Eh bien ! je dois vous dire que pas un seul d’entre eux n’a tenu un langage semblable au votre : tous, au contraire, ont déclaré le projet réalisable , et que ce n’était au fond qu’une ques¬ tion de finances. « Fous ne réchaufferiez qu'un cadavre, n Mais comment se fait- il donc, Monsieur, que les eaux ayent été jusqu’à ce jour constam- menl réchauffées et que personne n'ait observé dans les suites du réhaussement de leur température, le plus léger affaiblissement de leur puissance thérapeutique? Elles ont été conslamment ré¬ chauffées, c’est là un fait authentique connu de loul le pays, et de tous ceux qui ont fréquenté les bains de La Motte dans les temps les plus éloignés , et qui en outre est consigné , notez bien ceci, dans un mémoire officiel qui se trouve dans les archives de l’Isère et qui fut transmis , en 1856, au ministre de l’intérieur , par le modeste et très recommandable feu M. Gachet, inspecteur de l’é¬ tablissement, avant M. Buissard j mais bien plus , M. le docteur , ce dernier, ainsi que votre honorable confrère , M. le docteur Dubouchet , inspecteurs actuels de l’établissement , pendant la campagne de 1844 , n’ont pas cessé , UN SEUL JOUR , de faire rehausser la température des eaux à un degré fort élevé , et qui n'était pas moins de 20 à 25° centigrades. Dans les premiers jours du service de la machine hydraulique, suivant le rapport adressé par M. Buissard à M. le préfet de l’I¬ sère, du 16 juillet 1844, les eaux avaient perdu dans les premiers jours près de 40° avant leur arrivée au château , et ce qu’il y a de fort remarquable, c’est que loin d’avoir reconnu, pendant cette