Eaux de la Motte / réponse de M. Berriat à la lettre de M. le docteur Montain insérée dans l'Union des provinces du 14 octobre 1844.

  • Berriat, L.
Date:
[1844]
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Credit: Eaux de la Motte / réponse de M. Berriat à la lettre de M. le docteur Montain insérée dans l'Union des provinces du 14 octobre 1844. Source: Wellcome Collection.

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    la mienne n'est point en défaut. ■— Mais laissons cela pour nous attachera la discussion des principes et des faits; peut-être enres- sortira-t-il quelques vérités d’une évidence telle que nous arrive¬ rons à des convictions tout-à-fait opposées à la votre. 2 Vous me parlez (§ 4 de votre lettre), de l’opinion de tous les médecins éclciicés\ je pourrai vous répondre par cet adage , que celui qui veut trop prouver ne prouve rien, car en faveur de la cause que je soutiens, se trouvent, je ne dirai pas a mon tour, tous les médecins éclairés, parce que, bien évidemment , je n’ai pu les consulter fous; mais je puis assurer que le plus grand nombre et même l’immense majorité de ceux dont j’ai pris les avis , ont émis une opinion entièrement opposée a la votre, et tellement pro¬ fonde et si bien arrêtée, qu’ils m’ont autorisé à m’en prévaloir et à la publier, et ici , monsieur, je crois avoir sur vous un grand av'antage , car j’ai cite les noms de ces hommes de savoir , tandis que vous vous bornez à cette indication vague et dès lors sans portée : tous les médecins, etc. (Voyez surtout mon exposé du 24 juillet et du 5 août 1843,dont je vous ai envoyé des exemplaires.) 3. Comment concevoir, etc. ibid. fin du 1er §. —Voila, Monsieur le docteur, je dois l’avouer, des doctrines qui me surprennent de la part d’un homme aussi éclairé. « Quels seraient, dites-vaus, les médecins assez ignorants pour envoyer des malades au milieu du foyer des maladies que Von veut combattre. » Mais ne voyez-vous pas que, dans la préoccupation qui vous entraîne et vous égare, vous faites le procès à tous les hommes d’expérience eide savoir de votre honorable profession, et que vous les condamnez d’un seul trait de plume, puisque vous proscrivez comme pernicieux au traitement des maladies thermales les grands centres d’agglomé¬ ration vers lesquels cependant, tous les ans, ces hommes éclairés dirigent leurs malades. Eh! qu’cst-cc autre chose, sinon des agglo¬ mérations semblables, que Bade, Spa, Carlsbad, Marinba, Viesba- den, en Allemagne et en Belgique; Vichy, le Mont-d’Or, Plom¬ bières, et tous les bains des Pyrénées en France , agglomérations mille fois plus dangereuses, si Von devairvous en croire, que celles d’une ville; puisque là, dans un rayon très circonscrit, se trouvent entassées dix, quinze et vingt mille personnes aux trois-quarts af¬ fectées de maladies dont elles viennent chercher la guérison, Eh ! comment n’avez-vous pas vu qu’en suivant votre raisonnement et vos doctrines, dans toutes leurs conséquences, on arrivait à l’ab¬ surde. Supposons un instant que dans Grenoble, occupant avec sa banlieue une surface de quatre à cinq millions de mètres carrés et comptant deux à trois mille maisons, il y ait quatre à cinq mille personnes, si vous le voulez, et c’est beaucoup vous accorder, qui