Hémophilie / M. Palle.

  • Palle, M.
Date:
1874
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Credit: Hémophilie / M. Palle. Source: Wellcome Collection.

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    menls, d’abord alimentaires, puis bilieux; la face était grip- pée, le pouls serré battait 75 fois à la minute. Le mala4e avait uriné avant l’accès, en se mettant au lit. Après m’être assuré que le malade n’avait pas excédé la dose quotidienne de liqueur de Yan Swietenje prescrivis des embrocations calmantes et une potion au chloral, dont chaque cuillerée devait être immédiatement suivie d’une dose de potion de Rivière. Nuit mauvaise. Le chloral (4 grammes) a été absorbé com- plètement sans résultat. Le lendemain, dans la journée, peu après un grand bain de deux heures, les douleurs se sus- pendent, laissant après elles une sensation d’endolorisse- ment dans toutes les parties et un grand accablement du malade. Fièvre nulle. Les urines sont claires et assez abon- dantes. Je n’avais point encore établi de diagnostic. J’interrogeai les fonctions urinaires que je trouvai normales. Le 16 mars, dans la journée, mêmes accidents d’une durée plus courte. Un nouvel examen des urines ne me fit rien reconnaître. D’autre part, j’avais donné une purgation qui avait suivi son cours régulier. Le malade avait repris ses occupations et je n’avais pas encore fait de choix entre les diagnostics suivants qui s’étaient successivement présentés à mon es- prit : pénétration d’un corps étranger dans l’appendice ver- miculaire, coliques néphrétiques, rhumatisme de l’intestin, lorsque le 28 mars le malade m’apporta la poche ci-jointe, qu’il venait de rendre en urinant. Pris du besoiu d’uriner, il avait déjà rejeté une certaine quaulité de liquide, quand le jet s’interrompit tout-à-coup; il fit un effort pour continuer, et, sans qu’il éprouvât aucune sensation particulière, il ren- dit environ deux cuillerées à café d’un liquide opalin, puis survint un nouvel arrêt, et enfin il expulsa au milieu d’un flot de liquide urinaire la poche, qu’il recueillit et m’apporta aussitôt. Le diagnostic était fait.