Du rapport qui existe entre les kystes de l'ovaire et le ligament large : ses conséquences à propos de l'ovariotomie / par le Dr. Terrillon.

  • Terrillon, O. (Octave Roche Simon), 1844-1895.
Date:
[1883?]
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Credit: Du rapport qui existe entre les kystes de l'ovaire et le ligament large : ses conséquences à propos de l'ovariotomie / par le Dr. Terrillon. Source: Wellcome Collection.

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    Dans d’autres cas, les poches secondaires, se développant de nou¬ veau, produisent une véritable récidive qui ne permet pas une opé¬ ration nouvelle, seule capable de guérir la malade. Il ne faut pas oublier non plus que l’autre ovaire, vérifié impar¬ faitement, pourra être lui-même le siège d’une récidive kystique, laquelle se présentera dans de mauvaises conditions opératoires. Enfin, tant que la fistule persiste, on a à craindre le développement de la septicémie chronique et l’épuisement consécutif. Aussi arri¬ vons-nous aux mêmes conclusions que M. F. Terrier avec les mêmes réserves à propos des kystes para-ovariques et dermoïdes, c’est-à- dire que ces opérations donnent des résultats très peu favorables. Cette opinion résulte aussi des statistiques de Péan, de Koeberlé, de Spencer Wells et autres ovariotomistes. Cependant Muller (de Berne) eut une série de six cas semblables dans lesquels il n’eut qu’une mort par péritonite, les malades ayant été suivies pendant assez longtemps. Traitement et manuel opératoire. — Pour se rendre compte avec exactitude des difficultés que peut présenter l’opération dans ces conditions, il est nécessaire de faire une distinction entre les deux circonstances suivantes : ou bien le kyste enclavé est encore libre dans le ligament large, ce qui permet de l’enlever en totalité sans trop de difficultés, ou bien il a pris des connexions assez intimes avec les organes voisins pour qu’on ne puisse le séparer entièrement de ceux-ci. Nous allons passer en revue ces deux variétés. 1° La tumeur infiltrée dans le ligament large n'a pas de con¬ nexion intime avec les organes voisins. — Nous avons vu que, au début de sa formation ou même plus tard, quand il est devenu plus volumineux, le prolongement du kyste est pour ainsi dire libre dans le tissu cellulaire du ligament large. Il a bien soulevé le feuillet qui se continue avec le mésentère ou celui qui va tapisser la fosse iliaque ; mais il n’est qu’à peine en contact avec les parois du bassin ou le bord de l’utérus. La méthode d’ablation de ce genre de kyste est, pour cette raison, différente de celle qu’on suit ordinairement; car il n’y a aucun pédi¬ cule et, le plus souvent, aucune chance de pouvoir en former un. L’opération est donc par ce seul fait une opération compliquée, pour laquelle un nouveau mode d’intervention devient nécessaire, et c’est ce mode que nous appellerons la décortication. Il s’agit d’ouvrir lar¬ gement le ligament large, et de séparer les deux feuillets qui recou¬ vrent une partie de la tumeur, de façon à pouvoir énucléer celle-ci. Pour arriver à ce résultat, il est nécessaire de bien se rendre compte