Essai sur la topographie médicale de la ville de Saint-Pierre (île Martinique) : suivi de quelques mots sur les maladies observées le plus communément à l'hôpital militaire de ce port ... : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 16 juillet 1838 / par Joseph-Louis Mourraille.

  • Mourraille, Joseph Louis.
Date:
1838
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Credit: Essai sur la topographie médicale de la ville de Saint-Pierre (île Martinique) : suivi de quelques mots sur les maladies observées le plus communément à l'hôpital militaire de ce port ... : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 16 juillet 1838 / par Joseph-Louis Mourraille. Source: Wellcome Collection.

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    degré , cl de plus ses habitants y sont exposés aux émanations délétères qu’exhalent les immondices de tout genre qui proviennent de la ville et des bâtiments, et que les vagues retiennent sur la plage. La paroisse, dite du fort, offre moins de causes d’insalubrité par la seule raison qu’elle est située, en grande partie, sur un terrain très- élevé , que les vents peuvent la parcourir dans tous les sens, n’étant pas adossée à des mornes comme le mouillage. Le quartier qui constitue le nord de Saint-Pierre est séparé en deux parties, par une gorge que la rivière dite du fort parcourt dans la direction de l’E. à l’O. avant de se jeter à la mer. Construites généralement en pierre d’un à deux étages seulement, les maisons de cette ville , plus ou moins spacieuses, offrent une uni- formité remarquable ; leurs appartements, dont les uns donnent sur la voie publique et les autres dans les cours, sont commodes et bien aérés; elles ont toutes une fontaine qui donne une fraîcheur agréable ; mais, en meme temps, dans beaucoup d’entre elles une grande humi- dité règne au rez-de-chaussée. C’est sur la rive gauche de la rivière du fort, à l’extrémité ouest d’une savane plantée d’arbres, que sont bâties les casernes. La position de ces établissements, qui du reste sont fort bien tenus, présente de causes de maladies, surtout chez les militaires, qui, en général, ne sont pas très-soigneux de leur santé ; en effet, ils y sont exposés à beaucoup d’humidité et aux vicissitudes atmosphériques plus fréquentes et plus prononcées dans cette partie de la ville que partout ailleurs. L’hôpital militaire de la marine, situé au quartier du mouillage, près du morne qui porte son nom , dont il est seulement séparé par une savane sur laquelle se trouvent la promenade des malades, le cime- tière de l’établissement, le boulevard de la ville et le chemin du bourg la Trinité, est un beau bâtiment pouvant contenir facilement deux cents hommes dans des salles spacieuses et bien aérées. Il n’y a qu’un étage, mais, le rez-de-chaussée étant élevé du sol et planchéié, les malades y sont sainement. La situation de ce bâtiment n’est pas heu- reuse, étant borné à l’est par le morne ; au nord, au sud et à l’ouest