Le nouveau-né : importance de son étude au double point de vue professionel et social : leçon d'ouverture du cours auxiliaire d'obstétrique prononcée à la Faculté de médecine de Montpellier le 3 novembre 1883 / par Léon Dumas.

  • Dumas, Léon.
Date:
1883
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Credit: Le nouveau-né : importance de son étude au double point de vue professionel et social : leçon d'ouverture du cours auxiliaire d'obstétrique prononcée à la Faculté de médecine de Montpellier le 3 novembre 1883 / par Léon Dumas. Source: Wellcome Collection.

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    lanière eflicace qu’à la condition d’interroger la nature elle- ’.iôme et de connaître exactement ses aspirations et ses besoins. hiô natura pergit, eô ducendum, et c’est le médecin qui doit ;re son interprète, caria tendresse d’une mère, quelque dévouée u’elle soit, est insuffisante dans un trop grand nombre de cas. )Jr, l’expérience nous apprend que la nature a refusé à l’homme, sa naissance, les avantages qu’elle accorde à la plupart des ani- >aux, comme si elle avait voulu que tous les actes humains fus- ant assujettis à cette loi suprême : qu’ils ne puissent produire urs elfets qu’avec le concours de l’intelligence. Aux animaux, nstinct suffit pour vivre ; mais l’homme n’y parvient que par t. Inutile d’insister sur celte considération, qui est devenue ba- de; nous avons mieux à faire ici que de développer des lieux immuns. Mais nous pouvons en retenir cette vérité d’expérience, ae l’homme arrive au monde comme un étranger dénué de ?ssources : toutes les forces de la nature, auxquelles il doit rmmander plus tard, sont pour lui comme autant d’ennemis qui guettent et le menacent de destruction : il est nu, et l’impres- )»n de l’air extérieur peut lui être mortelle ; il a faim, et il ne sau- i t faire un pas pour aller chercher sa nourriture. Il faut que irt de ceux qui ont déjà appris à vivre vienne à son secours, i isfasse à ses besoins, prévoie ses désirs et le mette à l’abri des ingers qui l’environnent. Le nouveau-né a donc besoin de soins artificiels. Arrêtons-nous un instant sur ce mot, pour éviter tout malen- idu et pour nous mettre en garde contre un préjugé avec uel vous vous trouverez souvent aux prises au sujet de l’édu- ion des enfants. III existe, Messieurs, comme une espèce de légende qui réunit :ore plus d’adhérents que l’on pourrait croire, à laquelle n’a ; su se soustraire le philosophe dont je vous citais les paroles t à l’heure, et d’après laquelle les soins dus au nouveau-né seraient que le produit d’une civilisation outrée, ne seraient dus nécessaires que par des besoins factices résultant de la ■:i;énérescence de l’espèce humaine. Pour les partisans de ce j'| jugé, les nouveau-nés devraient être soumis, comme les petits