Fracture du radius par manivelle d'automobile : ses trois variétés, manière de les traiter et de les prévenir / par le Dr Lucas-Championnière.

  • Lucas-Championnière, Just Marie Marcellin, 1843-1913.
Date:
1904
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Credit: Fracture du radius par manivelle d'automobile : ses trois variétés, manière de les traiter et de les prévenir / par le Dr Lucas-Championnière. Source: Wellcome Collection.

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    Dans certains cas, le chaufreur a réussi à dégager sa main de la manivelle qu'il serrait au moment du retour, mais il n'a pas retiré son bras assez vite en arrière et la manivelle lancée vient frapper son avant-bras juste au- dessus du poignet, déterminant une fracture directe de l'extrémité inférieure du radius. C’est le type de la fracture par cause directe. Elle s ac- compagne de contusion violente. Le déplacement est encore médiocre. Mais il y a de la crépitation et plus de tendance à la mobilité. A cause du siège, il suffirait de l’examen radiographi- que pour distinguer cette fracture de la précédente. Cette variété de fracture, par action de la manivelle d’automobile, ne diffèi’e pas d’une fracture que j’ai eu l’oc- casion d’observer il y a longtemps déjà. Un manœuvre faisait descendre le rideau de fer de fermeture d’une boutique, ce qui entraine, comme on le sait, une manivelle qui marche à l’envers. Il protégeait les environs de cette manivelle avec ses bras pour empê- cher un accident lorsqu’il fut poussé vers la manivelle. Elle le frappa au tiers inférieur de l’avant-bras et biûsa le radius par le choc direct en ce point. J’ai observé dans ce cas la fracture du radius gauche. Quoique dans les fractures d’automobilistes, je n’aie pas observé la fracture du radius gauche, on conçoit aisément cpi’elle puisse se produire à gauche,tandis que la fracture par arrachement se produira toujours à droite. Le perfectionnement des machines et l'habileté plus grande des chauffeurs ont déjà peut-être rendu cette frac- ture plus rare quelle ne l’avait été au début. Pourtant la multiplication des voitures a été telle qu’il m’a été facile d’en réunir très rapidement de nombreux exemples. Mon collègue, M. Demoulin, m’a communiqué deux cas intéressants danslesquels lafracturepar choc direct avait pu être très bien observée. Le traitement sans appai'eil avait été appliqué avec succès à l’une d’elles. La localisation de la douleur, la crépitation, l’impossi- bilité d’exécuter les mouvements de pronation et de su- pination avaient été caractéristiques. Notre collègue, M. Lyot, nous en a cité deux autres cas à la Société de chirurgie lorsque j’y ai présenté les radio- graphies. A 1 hôpital Beaujon, où j’ai tant de fois observé autre- fois les accidents propres aux cyclistes,on observe aujour- ' d hui aussi surtout les accidents dus aux automobiles. G est le quartier le plus familier aux automobiles et aux automobilistes.