Maladies qui nécessitent l'amputation d'un membre : tribut académique, présenté et publiquement soutenu à la Faculté de médecine de Montpellier, le 5 juillet 1837 / par Philippe-Émile Sicard.

  • Sicard, Philippe Émile.
Date:
1837
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Credit: Maladies qui nécessitent l'amputation d'un membre : tribut académique, présenté et publiquement soutenu à la Faculté de médecine de Montpellier, le 5 juillet 1837 / par Philippe-Émile Sicard. Source: Wellcome Collection.

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    permettre d’espérer une terminaison avantageuse; il faut, en un mot, qu’il détermine s’il n’existe aucune contre-indication. Cette considération est de la plus haute importance; en négligeant l’application de ce précepte fon- damental, il s’exposerait à n’ètre qu’un oférateiir maiheuretix ; il hâte- rait fréquemment l’heure dernière de celui à qui il veut conserver la vie. Conviendrait-il, par exemple, d’amputer un individu chez lequel des tuber- cules pulmonaires ramollis ont déjà occasioné un certain degré d’émacia- tion? — Et si je choisis le cas d’une phthisie si avancée , ce n’est que pour citer un exemple évident aux yeux de tous. — Non, sans doute, on ne de- vrait pas amputer dans un pareil cas, et l’on se tromperait grossièrement si, faute d’attention, on attribuait l’état de maigreur et de souffrance uni- quement à la maladie locale , parce qu’elle existe depuis long-temps, et si 1 on méconnaissait la présence des tubercules dans le poumon ; ceux-ci, après l’amputation , auraient une marche plus rapide, et l’on aurait, mais trop tard, le regret d’avoir fait une opération inutile, pour ne pas dire plus. Je crois donc devoir faire un exposé raccourci des circonstances nota- bles dans lesquelles l’amputalion ne peut être exécutée avec profil pour le malade, cas auxquels on doit s’en abstenir; et lorsque, dans la suite, il sera posé en principe que telle ou telle maladie réclame cette opération , ce sera à la condition qu’il n’existe aucun des états qui peuvent s’y opposer et dont je vais indiquer les principaux. Lorsque le mal a étendu ses ravages jusqu’au tronc, ou bien jusqu’à 1 extrémité abdominale ou thoracique du membre, de manière qu’on ne pourrait faire agir l’instrument tranchant que sur des parties plus ou moins affectées; lorsque ce mal, quoique local, a produit, par ses irradiations sympathiques, des désordres considérables , des altérations profondes dans les viscères ; lorsqu’il co-existe avec quelque autre maladie qui doit être plus ou moins prochainement mortelle, ou dont l’issue malheureuse serait préci- pitée par une opération majeure ( Phthisie pulmonaire Lésions orgamques du cœur^ de Vestomac, du foie Diarrhée abon- dante dépendant d ulcères intestinaux anciens et étendus, etc )• alors, bien positivement, l’amputation serait inopportune, inutile, dan- gereuse. Lorsque c’est pour une affection cancéreuse qu’on veuf avoir recours