Prisoners of the Tchaudor tribe having their eyes cut out with a knife in Khiva, Uzbekistan. Wood engraving by F.-J. Gauchard after É. Bayard, ca. 1868.

  • Bayard, Émile Antoine, 1837-1891.
Date:
1868
Reference:
581944i
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Prisoners of the Tchaudor tribe having their eyes cut out with a knife in Khiva, Uzbekistan. Wood engraving by F.-J. Gauchard after É. Bayard, ca. 1868. Wellcome Collection. Public Domain Mark. Source: Wellcome Collection.

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Description

An episode described by Vámbéry, loc. cit.: "Dans le trajet, je devins le témoin de scènes dont l'horreur ne s'effacera jamais de mon souvenir. Au milieu d'une cour, se trouvaient à peu près trois cents Tchaudors récemment faits prisonniers. Ces malheureux, dominés par la crainte de leur prochain supplice et livrés à-toutes les angoisses de la faim, avaient l'air de sortir du tombeau. Ils étaient divisés en deux sections. Dans la première, étaient ceux qui, n'ayant pas atteint leur quarantième année, devaient être vendus comme esclaves ou distri- bués par le Khan à ses courtisans; la seconde comprenait ceux que leur rang ou leur âge faisait ranger parmi les acsacals et qui restaient soumis à un châtiment imminent. Les premiers, réunis l'un à l'autre au moyen de colliers de fer, par files de dix à quinze, furent successivement emmenés ; les autres attendaient avec une résignation parfaite, qu'on exécutât l'arrêt porté contre eux. On eût dit autant de moutons sous le couteau du boucher. Pendant que plusieurs d'entre eux marchaient soit à la potence, soit au bloc sanglant sur lequel plusieurs têtes étaient déjà tombées, je vis, à un signe du bourreau, huit des plus âgés s'étendre à la renverse sur le sol. On vint ensuite leur garrotter les pieds et les mains, puis l'exécuteur, s'agenouillant sur leur poitrine, plongeait son pouce sous l'orbite de leurs yeux dont il détachait au couteau les prunelles ainsi mises en saillie. Après chaque opération, il essuyait sa lame ruisselante sur la barbe blanche du malheureux supplicié. Spectacle atroce, je puis le dire! L'exécution aussitôt terminée, les victimes, délivrées de leurs liens et jetant de tous côtés les mains autour d'elles, cherchaient à se relever. Ces malheureux entrechoquaient leurs têtes aveuglées, ou trop faibles pour se tenir debout, ils se laissaient retomber à terre avec un sourd gémissement qui, lorsque j'y pense, me donne encore le frisson. Si abominables que ces détails puissent paraître au lecteur, il me faut bien ajouter que ces cruautés se justifiaient par la loi des représailles, et que les Tchaudors étaient ainsi punis pour avoir traité avec les mêmes raffinements de barbarie les membres d une caravane ousbègue surprise par eux, dans le cours de l'hiver précédent, sur la route d'Orenbourg à Khiva. … Il ne faudrait pas regarder comme un cas exceptionnel l'horrible scène que je viens de décrire. A Khiva, comme dans toute l'Asie centrale, on n'est sans doute pas cruel pour le plaisir de l'être, mais on trouve de tels procédés parfaitement naturels. La coutume, la religion et les lois : tout s'accorde à les sanctionner."

Publication/Creation

1868

Physical description

1 print : wood engraving ; image 15 x 23.5 cm

Lettering

Emile Bayard ; J. Gauchard

References note

Ármin (Arminius) Vámbéry, Voyages d'un faux derviche dans l'Asie centrale, de Téhéran à Khiva, Bokhara & Samarcand, par le grand désert turkoman, traduits de l'anglais par E.-D. Forgues; édition abrégée par J. Belin de Launay, Paris: L. Hachette, 1868, pp. 126-128

Reference

Wellcome Collection 581944i

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