L'action des hautes températures sur le coeur in vivo / par J. Athanasiu et J. Carvallo.

  • Athanasiu, J.
Date:
[1897]
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Credit: L'action des hautes températures sur le coeur in vivo / par J. Athanasiu et J. Carvallo. Source: Wellcome Collection.

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    cœur des mammifères. Il faut ajouter encore les expériences de Eckard1 et de Schelske 2 faites sur le cœur de la grenouille, sim- plement mis à nu, et en chauffant le corps de l’animal entier. L’échaufïement des organes isolés du corps précise davantage l’action de la chaleur sur les éléments vivants. Mais les conditions anormales dans lesquelles ces organes se trouvent en dehors de l’organisme peuvent compliquer le problème. Nos recherches nous ont permis d’agir avec la chaleur, d’une manière plus directe, sur le sang d’abord et, par l’intermédiaire de ce milieu interne, sur les différents organes in vivo3. Nous donnons ici les résultats des injec- tions très chaudes que nous avons pratiquées dans le système cir- culatoire (veineux surtout). Technique expérimentale. — Immobilisation des animaux par l’anesthésie (chloralose, morphine), par le curare et, dans des cas très rares, par la section sous-bulbaire. Une large canule en verre est placée dans le vaisseau à injecter. La seringue, isolée autant que possible avec du coton et un manchon en caoutchouc, est chauffée à la température du liquide à injecter ,solution de Nacl (7 — 10 0/00). Ün réduit autant que possible la longueur des tubes qui relient la seringue avec la canule. Un métronome bat la seconde. Pour mesurer la température dans les différents points de l’ap- pareil circulatoire, nous avons employé le procédé thermo-électri- que 4. Une soudure cuivre-nickel (0ram,l comme épaisseur des fils) est placée dans la région où la température est à déterminer. L’autre soudure est placée dans un milieu à température connue, dans la glace fondante, dans un bain d’huile ou simplement mise en contact avec le réservoir d’un thermomètre; le tout étant, enveloppé de coton est maintenu à la température ambiante dont les oscillations ne nui- sent que très peu à nos observations. Les soudures que nous eim ployons mettent en moyenne de 2 à 4 secondes pour se mettre en équilibre thermique. Dans nos expériences sur les mammifères, pour introduire la sou- dure dans le ventricule, nous nous sommes servis d’abord de minces tubes de verre assez longs et taillés en biseau à une extrémité pour laisser la soudure découverte. Sur des chiens de taille moyenne, on peut très facilement faire glisser ces tubes par le bout central de la 1 Eckard, (J. Enlwiekelungsgeschiehte der Herzmuskulatur (Zeilschr. f. rat. Med., 1860, Bd XXIX, S. 55). 1 Schelske, Ueber die Veründcrungea der Erregbarkcit-durch die Wànne. Heidelberg, 1860. 3 Voy. Soc. de Biol., 1897. 1 Nous remercions beaucoup M. A. Broca pour les renseignements qu’il a bien voulu nous donner.